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Titre ‪Retour sur les notions de « rééquilibrage » et « décolonisation »‪
Auteur Jean-Louis Rallu
Mir@bel Revue Journal de la Société des Océanistes
Numéro no 147, 2018 La Kanaky Nouvelle-Calédonie a rendez-vous avec l'histoire
Rubrique / Thématique
Dossier : La Kanaky Nouvelle-Calédonie a rendez-vous avec l'histoire
Page 397-412
Résumé Les accords de Matignon (1988) visaient à corriger les déséquilibres socioéconomiques entre communautés, héritage de la colonisation. Mais, après l'accord de Nouméa (1998), le gouvernement de Nouvelle-Calédonie s'est détourné de cet objectif avec le retrait de la question sur l'appartenance communautaire des statistiques (2003-2009) qui permettait d'en évaluer les résultats et de définir les politiques adéquates. Les programmes de réduction des écarts de qualification et d'accès à l'emploi sont devenus accessibles sur la base de la citoyenneté calédonienne, souvent attribuée hors des conditions requises. Le transfert des compétences sur l'enseignement primaire, secondaire et l'emploi s'est accompagné d'un très faible accès des Kanak aux diplômes universitaires et aux professions supérieures. Leur taux d'inactivité et de chômage restent plusieurs fois supérieurs à ceux des autres communautés. Le processus de décolonisation a été enrayé, laissant les Kanaks au bas de la société calédonienne.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The “Accords de Matignon” (1988) aimed to redress inter-community socioeconomic imbalances inherited from colonization. However, after the “Accords de Noumea” (1998), New Caledonia's government moved away from this goal, ceasing to collect statistical information on “communities” from 2003 to 2009, making it impossible to estimate gaps and design “affirmative action” policies. Programs to reduce education and employment gaps became accessible on the basis of Caledonian citizenship, often granted when required conditions were not met. The French government devolved powers in primary and secondary education and employment policies to the local government, resulting in very low proportions of Kanaks holding university degrees and accessing higher occupations. The unemployment rate among Kanaks continues to be several times that of other communities. The halting of the decolonization process has left the Kanaks at the bottom of New Caledonian society.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=JSO_147_0397