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Titre « Le CAI, c'est bien pour les autres » : L'injonction à l'intégration du point de vue des signataires du contrat d'accueil et d'intégration (CAI)
Auteur Camille Gourdeau
Mir@bel Revue Politiques de communication
Numéro no 11, automne 2018
Page 73-101
Résumé Cette contribution s'intéresse à la manière dont les étranger(e)s appréhendent la contrainte juridique que constitue, en France, la signature du contrat d'accueil et d'intégration. Il s'agit de montrer dans cet article que, contrairement à ses objectifs formels, le CAI n'est pas perçu comme pouvant contribuer à l'intégration mais, le plus souvent, comme une obligation administrative. Après avoir mis en lumière, dans un premier temps, la manière dont l'intégration est conçue dans le cadre du contrat d'accueil et d'intégration, nous nous intéresserons, dans un deuxième temps, au passage à l'OFII et au moment de la signature du contrat. Enfin, on examinera les usages du CAI : plus que l'apprentissage des valeurs de la République ou de la langue française, les signataires considèrent le contrat comme nécessaire pour l'obtention du titre du séjour. Ils se conforment à cette obligation tout en considérant que « le CAI, c'est bien pour les autres » et en conservant une certaine distance à l'égard du dispositif, si bien que du point de vue des signataires, le CAI apparaît principalement comme une procédure administrative.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais This contribution is concerned with the way in which foreigners perceive the legal constraint that constitutes, in France, the signature of the contract of reception and integration. The purpose of this article is to show that, contrary to its formal objectives, the CAI is not perceived as being able to contribute to integration but, most often, as an administrative obligation. After first highlighting the way in which integration is conceived in the framework of the hosting and integration contract, we will focus, in a second step, on the transition to the OFII and at the moment the signing of the contract. Finally, we will examine the uses of the CAI: more than learning the values of the Republic or the French language, the signatories consider the contract necessary for obtaining the title of stay. They comply with this obligation while considering that “the CAI is good for others” and keeping a certain distance from the device, so that from the point of view of the signatories, the CAI appears mainly as an administrative procedure.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=PDC_011_0073