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Titre “I wot not by what power”: Fairies, Predestination, and Genre in A Midsummer Night's Dream
Auteur James D. Mardock
Mir@bel Revue Etudes anglaises
Numéro Vol. 71, no 4, octobre-décembre 2018
Page 442-456
Résumé L'aveu par Demetrius qu'il ignore quel pouvoir l'a à nouveau poussé vers Helena n'est que l'affirmation la plus frappante du manque de liberté qui caractérise les personnages de A Midsummer Night's Dream. La comédie désigne toute une matrice d'agents invisibles comme étant implicitement au service d'une doctrine calviniste de l'élection providentielle. L'incertitude générique inhérente à la « joie tragique » de la pièce peut se lire comme analogue à l'anxiété épistémologique du croyant réformé vis à vis du salut, qui peut lui-même être ramené à une question de genre : dans le theatrum mundi imaginé par Calvin, nous ne savons pas si nous jouons dans une comédie de l'élection ou dans une tragédie de la réprobation. Shakespeare utilise la mémoire culturelle liée au monde des fées — comme il avait exploité celle du purgatoire dans Hamlet — pour exposer les lignes de partage entre théologie réformée et théologie traditionnelle. La pièce interroge ainsi l'association que font les réformés entre la croyance aux fées et les superstitions papistes rejetées et suggère que les fées peuvent offrir au public protestant une thérapie contre le doute concernant les voies impénétrables de la Providence.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Demetrius's admission that he knows not the power that has drawn him back to Helena is only the most striking assertion in A Midsummer Night's Dream of its characters' lack of agency. The comedy gestures to a matrix of unseen agents that work implicitly toward a consideration of the Calvinist doctrine of providential election. The generic uncertainty of the play's “tragical mirth” parallels the epistemological anxiety of the reformed believer with regard to salvation, itself a question of genre: in the theatrum mundi imagined by Calvin, we do not know whether we are acting in a comedy of election or a tragedy of reprobation. Shakespeare uses the cultural memory of fairy-lore—as he had used that of purgatory in Hamlet—to expose fault-lines in both reformed and traditional theology. The play interrogates reformers' association of fairies with the discarded superstitions of papists, and asks how they might offer Protestant audiences a therapy for doubt about the workings of an unknowable Providence.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ETAN_714_0442