Titre | Le Voyage en Orient d'Hermann Hesse : un manifeste poétique et politique de l'allégresse | |
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Auteur | Béatrice Poulain | |
Revue | Germanica | |
Numéro | no 63, 2018 Heiterkeit-L'allégresse au cœur de l'écriture poétique et philosophique | |
Rubrique / Thématique | L'allégresse au cœur de l'écriture poétique |
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Page | 127-145 | |
Résumé |
Dans Le Voyage en Orient (1932), Hermann Hesse concentre sous forme poétique une réflexion sur la langue et sa dévalorisation qui, née lors de la Première Guerre mondiale en réaction aux formes intellectuelles du nationalisme, se parachève dans l'urgence face à la haine de l'esprit du national-socialisme. En se présentant comme un échec, ce court récit poétologique réalise, par évidement allégorique, la poétique de l'allégresse dont il est le manifeste et qui se fonde humoristiquement sur l'impossibilité tragique de toute écriture d'histoire. Il constitue ce faisant un « appel au combat » rappelant le lecteur à la nécessité mais aussi à la joie du partage de vérité dans la « parole pleine » (erfüllte Sprache, Martin Buber) d'une culture authentique se riant des frontières et du temps. Le Voyage en Orient répond alors au silence solitaire de la révélation trouvé par Hugo von Hofmannsthal dans la corporéité des choses (« Lettre de Lord Chandos ») par un silence allégorique fondateur de culture humaine dans son allégresse-même. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
In his novel Journey to the East, Hermann Hesse concentrates poetically his thought upon language and dismissal of language that has appeared during the First World War and was achieved while National Socialism attacked again both mind and historical truth. While featuring itself as failed, this brief poetological novel exemplifies through allegorical undermining the poetics of cheerfulness it expresses as manifesto. Grounding on humor as the tragic impossibility of historical writing, the novel constitutes an « appeal to fight » (Kampfruf), which reminds the reader of the necessary and cheerful experience of truth initiated by the « fulfilled language » (erfüllte Sprache, Martin Buber) that is inherent in every authentic, endless and timeless culture. Journey to the East answers this way to the God-given insights of Lord Chandos, which take place in physical cipher, so the « Letter » from Hugo von Hofmannsthal, in a silent manner and far from language. Hermann Hesse recognizes on the contrary in the allegorical silence the cheerful foundation stone of human culture. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=GERMA_063_0127 |