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Titre Communs en crise : Agdals, terres collectives, forêts et terroirs au Maroc
Auteur Bruno Romagny, Mohammed Aderghal, Laurent Auclair, Hélène Ilbert, Sylvaine Lemeilleur
Mir@bel Revue Revue internationale des études du développement
Numéro no 233, 2018/1 Lecture croisée de la gouvernance des communs
Rubrique / Thématique
Dossier
Page 53-73
Résumé À travers les regards croisés de l'économie et de la géographie, et sur la base de plusieurs études de cas démonstratives des transformations en cours au Maroc des usages des ressources communautaires, à la fois endogènes et en lien avec des impulsions extérieures, l'objectif de cet article est d'interroger l'évolution de la notion de communs dans un contexte de crise de ces derniers. Est-il encore possible de parler de communs dans des situations où les communautés rurales se trouvent le plus souvent dessaisies, au profit de l'État et du secteur privé, des prérogatives qui étaient les leurs en matière de gouvernance locale de ressources collectives telles que l'eau agricole, les pâturages ou certaines forêts ? Cette réflexion nous amène à interroger le rôle actuel des pouvoirs publics marocains, notamment dans le cadre du Plan Maroc Vert, qui appuient l'émergence d'un mode d'organisation à vocation productiviste, négligeant trop souvent la préservation des ressources naturelles, des systèmes de gestion et des savoir-faire traditionnels collectifs.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Through economic and geographical cross-disciplinary approaches based on case studies illustrating the current endogenous and exogenous transformations of the use of common resources in Morocco, the aim of this article is to question the evolution of the notion of commons. Is it still relevant to refer to commons when rural communities have frequently lost the power to govern local natural common-pool resources, such as agricultural water, grasslands, or certain types of forests, to the benefit of the state or the private sector? We question the current role of national public authorities who have supported the rise of a production-driven organization, particularly in the context of the “Green Morocco Plan.” Thus, the preservation of natural resources, collective management systems, and traditional expertise have too often been neglected.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RIED_233_0053