Titre | Дендизм, юмор, смех у Владимира Набокова | |
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Auteur | Leonid Heller | |
Revue | Revue des Etudes Slaves | |
Numéro | Vol. 72, no 3-4, 2000 | |
Rubrique / Thématique | Nabokov dans le miroir du XXe siècle, sous la direction de Nora Buhks Articles |
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Page | 395-403 | |
Résumé |
Le dandysme, l'humour et le rire chez Vladimir Nabokov
Le présent article tente de démontrer le grand potentiel méthodologique du concept de « dandysme » (dont l'utilité pour l'histoire de la culture russe est indéniable) appliqué à cette partie de l'œuvre de Nabokov qui explore dans une optique plus ou moins grotesque les clichés mélodramatiques (et « cinématographiques ») tout en mettant explicitement en place un narrateur-observateur ironique (Roi, dame, valet, Camera obscura, Pnine, etc.). Dès lors, les textes de Nabokov peuvent être vus comme un champ de bataille entre ce narrateur (le « dandy »), dont diverses projections déformées peuplent le récit, et le héros « naïf » pris au piège du cliché narratif. Apparition du rire opposé à l'humour, dialogue avec l'interprétation bergsonienne du rire, accumulation d'effets qui se donnent pour humoristiques — tels sont les thèmes de l'article. Sa proposition est de considérer ces derniers comme autant de procédés de diversion ; ceux-ci cacheraient la douleur qui fonde paradoxalement l'écriture nabokovienne et qui transparaît dans l'ambiguïté du rire lié tantôt à la joie de vivre, tantôt à la terreur de l'existence, qui ne sont finalement qu'une seule et même chose. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
Dandyism, humour and laughter in Vladimir Nabokov's novels
In this article, we try to demonstrate the methodological effectiveness of the notion of "dandyism", very useful for the study of Russian culture, as applied to those of the Nabokovian novels which manipulate in a more or less grotesque and witty perspective the clichés borrowed from melodrama ("movie style") and in which the voice of an ironic narrator-observer is distinctly heard (King, Queen, Knave; Laughter in the Dark; Pnin, etc.). These novels may be regarded as a scene where two adversaries are confronted: the dandy narrator whose multiple estranged projections fill the story and the "naive hero" trapped by the narrative cliché. The article develops various aspects of this confrontation: laughter opposing humour, dialogue with the Bergsonian interpretation of both, and accumulation of ostentatiously humorous effects. It concludes with the proposition to consider the latter as text manoeuvres of diversion supposing to hide the suffering that in a paradoxical way generate Nabokovian writing. After ail, the suffering that surfaces in the fundamental ambiguity of the laughter equally linked to the joy of life and to the terror of existence, both prove to be of the same nature. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | https://www.persee.fr/doc/slave_0080-2557_2000_num_72_3_6670 |