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Titre Был ли Набоков литературным женоненавистником?
Auteur Maxim Shrayer
Mir@bel Revue Revue des Etudes Slaves
Numéro Vol. 72, no 3-4, 2000
Rubrique / Thématique
Nabokov dans le miroir du XXe siècle, sous la direction de Nora Buhks
 Articles
Page 531-540
Résumé Pourquoi Nabokov n'aimait-il pas les femmes écrivains ? Nabokov était-il un lecteur et un écrivain misogyne ? Cet exposé traite de l'attitude de Nabokov envers les femmes-écrivains et s'appuie sur ses œuvres littéraires, critiques et épistolaires. La lecture des lettres de Nabokov nous apprend qu'au début des années trente il était particulièrement préoccupé car le problème qui est appelé en termes littéraires contemporains « la réception de Hender ». À cette époque, Nabokov avait lu beaucoup d'œuvres de femmes-écrivains. L'article étudie quatre questions fondamentales. Premièrement, les articles généralement négatifs sur les écrits des femmes-écrivains de l'émigration, parmi lesquelles : Ekaterina Bakunina, Nina Berberova, Irina Odoevceva, Marina Cvetaeva et d'autres. Deuxièmement, la conviction de Nabokov que la poésie de la jeune Axmatova a eu une influence négative sur l'œuvre des poétesses russes. Troisièmement, les réactions très négatives de Nabokov sur les femmes-écrivains occidentales de son époque et tout particulièrement envers Virginia Woolf et Katherine Mansfield. Quatrièmement, l'analyse de deux nouvelles de Nabokov — le récit satirique la Flèche de l'Amirauté (1933) et le feuilleton Un cas de la vie (1935) — qui occupe une place centrale dans l'exposé. Dans la première, on découvre un fond important de réminiscences d'articles négatifs écrits sur les femmes-écrivains de l'émigration. Un cas de la vie est l'unique expérimentation par Nabokov d'une narration au féminin, même si elle s'avère peu réussie. Dans ces nouvelles, Nabokov ironise sur les termes habituels de « femme-écrivain », de «personne féminine » et de «femme-narratrice ».
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Was Nabokov a literary misogynist? The essay explores Nabokov's attitude toward women authors as expressed in his fictional, discursive and epistolary writings. As we know from Nabokov's correspondence, in the early 1930s he was particularly interested in what one might call "gender-response criticism" and read many works by contemporary female authors. Three main topics are considered. First, the author examines Nabokov's comments on and reviews of works by Russian émigré female writers, including Ekaterina Bakunina, Nina Berberova, Irina Odoevceva, and Marina Cvetaeva and others. Second, he inquires into Nabokov's very negative reactions to twentieth-century Western female authors, and especially to such English writers as Virginia Woolf and Katherine Mansfield. Third, at the heart of the paper lies an analysis of two short works of fiction, the satirical Admiralty Spire (1933) and the feuilletonistic A Slice of Life (1935). Reminiscent of Nabokov's scathing reviews of female novelists and poets, Admiralty Spire bridges his poetics and his biography. While among the least successful of Nabokov's works, A Slice of Life is important as Nabokov's only experiment with creating a female narrator. Possibly explaining why Nabokov considered Woolf's Orlando an example of first-rate pošlost', both stories also playfully debunk the conventional distinctions among such notions as "a female author", "a female persona", and "a female voice/narrator".
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/slave_0080-2557_2000_num_72_3_6684