Titre | Прощание с советским каноном | |
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Auteur | Hubertus Günther | |
Revue | Revue des Etudes Slaves | |
Numéro | Vol. 73, no 4, 2001 La littérature soviétique aujourd'hui | |
Page | 713-718 | |
Résumé |
L'adieu au canon soviétique
On peut comparer la culture de la période soviétique à un massif montagneux qui, lorsque l'on se trouve au pied, semble écrasant. Ce n'est qu'à une certaine distance que l'on peut avoir une vue d'ensemble. Le fait que jusqu'à présent il n'existe pas d'histoire générale de la littérature russe du XXe siècle semble indiquer que l'on est encore assez proche de l'ère soviétique. Lorsque nous tentons d'écrire une histoire de la littérature russe, le canon du réalisme socialiste, qui a interrompu le cours « normal » de l'évolution de la littérature en Russie, ne peut être ignoré car il sert d'arrière-plan à nombre d'oeuvres littéraires. Il est, par exemple, difficile de comprendre les œuvres d'un auteur comme Andrej Platonov sans prendre cet arrière-plan en considération. Dès avant la fin du régime soviétique, les « artistes soc », les conceptualistes et les postmodernistes en avaient pris à leur aise avec les emblèmes du réalisme socialiste, suggérant par là un adieu, sans colère ni nostalgie, aux ruines de la mythologie soviétique. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
Farewell to the soviet canon
The culture of the Soviet period can be compared with a huge mountain massif which gives you an oppressive feeling if you stay very close to it. Only from a certain distance can you get an overview on the landscape. The fact that up to now no comprehensive history of Russian literature of the 20th century exists, seems to show that we are still close to the Soviet era. When we try to write a history of Russian literature the canon of Socialist Realism which has disrupted the 'normal' évolution of literature in Russia cannot be simply ignored because it functions as a background for many works of literature. For instance, it is hard to under- stand the works of an author like Andrej Platonov without taking this background into considération. Already before the end of Soviet rule 'Sots artists', conceptualists and post- modernists had been treating the emblems of Socialist Realism with a certain ease, thus suggesting a farewell to the ruins of Soviet mythology without anger or nostalgia. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | https://www.persee.fr/doc/slave_0080-2557_2001_num_73_4_6747 |