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Titre Être prêtre sous le consulat et l'empire en Martinique
Auteur Cécilia Elimort-Trani
Mir@bel Revue Annales historiques de la Révolution française
Numéro no 395, janvier-mars 2019 Des Antilles aux Indes orientales, la Révolution française et la question coloniale
Rubrique / Thématique
Articles
Page 37-56
Résumé L'année 1789 est un tournant dans l'histoire des colonies françaises. La religion catholique, dominante depuis la colonisation de la Martinique, avait permis au clergé de s'imposer. Or, les idées révolutionnaires offrent de nouvelles perspectives aux populations de « couleur » dominées. Le clergé semble à bout de souffle et mis en péril par les revendications des colons. Pourtant, la Martinique touchée par la violence révolutionnaire écarte en 1794 ces menaces en se retrouvant sous la domination britannique, ce qui lui permet de préserver ses infrastructures économiques, politiques et sociales. Le clergé est maintenu dans ses pratiques d'Ancien Régime, tout en intégrant les nouveaux enjeux de l'ordre colonial. Intégré à la société créole, il doit cependant se reconstituer ainsi que son dogme. En ce sens, le retour de l'administration française en 1802 par la Paix d'Amiens ouvre de nouvelles perspectives. Toutefois, la mise en application du Concordat en 1801 ainsi que les différentes attentes du gouvernement consulaire en matière de serment des prêtres remettent en cause tout l'ordre religieux établi. De plus, le clergé colonial est également perçu par l'administration et l'élite blanche comme défaillant depuis la Révolution. Certains appellent à un renouveau « missionnaire » ; d'autres veulent radicalement changer les mœurs en matière de religion. Quel est donc l'avenir de ces prêtres en charge des paroisses martiniquaises ?
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais To be a Priest under the Consulate and Empire in Martinique
The year 1789 marked a turning point in the history of the French colonies. The Catholic religion, dominant in Martinique since the beginning of colonization, enabled the clergy to establish a stronghold in the country. Yet, the ideas of the Revolution afforded the local populations new perspectives. The Clergy, itself, felt assailed by this new political situation, and imperiled by the demands of the colonists. However, Martinique in 1794, while affected by Revolutionary violence, avoided these threats through the protection of British rule, retaining its economic, political, and social infrastructures. The clergy maintained its Old Regime practices, while integrating a new set of challenges into the colonial context. Though incorporated into Creole society, the clergy was compelled to reorganize itself, as well as its dogma. In this sense, the return of French administration in 1802 with the Treaty of Amiens afforded new opportunities for the clergy. However, the implementation of the Concordat in 1801, and the different expectations of the Consular government for clerical oath again challenged the established religious order. In addition, the colonial clergy was also perceived by this administration, and the white elite as ineffective since the Revolution. Some called for a renewed « missionary » ; others sought to radically change religious customs. Given these circumstances, what was the future for the priests responsible for the parishes in Martinique ?
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=AHRF_395_0037