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Titre « La main de l'étranger » ? : Les voies de l'international dans la réforme financière en France : le cas du « souci international » de la direction du Trésor
Auteur Sarah Kolopp
Mir@bel Revue Politix
Numéro vol. 31, no 124, 2018 Injonctions modernisatrices
Rubrique / Thématique
Varia
Page 161-181
Résumé À rebours des analyses qui voient dans les réformes françaises de libéralisation financière une « main de l'étranger », et de celles qui en font un produit domestique, cet article met l'accent sur les passeurs et les passerelles de l'international dans la mise en réforme du système financier français. À partir d'une enquête sur archives et par entretiens sur la direction du Trésor, en charge de la politique financière, il montre comment et pourquoi cette dernière se branche, à partir des années 1960, aux circuits internationaux d'échanges en matière financière. Il analyse les formes et les enjeux de ces échanges et montre qu'ils structurent, au Trésor, un « souci international », souci de ce que font, pensent et dont débattent les autres. À un moment où le régime de finance encastrée d'après-guerre est débattu dans les cercles financiers internationaux, ce nouveau « souci international » du Trésor rend pensables les réformes de libéralisation financière française.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The reach of foreign hands?
Are 1980s French financial reforms the result of international pressures? Classic accounts of French financial reforms portrayed them either as determined by international constraints, or shaped by domestic power struggles. This article seeks to move beyond this debate by examining the circuits of exchange that tied together national and international dynamics in the run-up to France's financial reforms, with a focus on the Treasury—the department usually presented as a key actor behind the French neoliberal turn. It shows how and why the Treasury, which was relatively marginalized from international symbolic import-export circles in the 1950s, developed new international connections in the 1960s. These new international networks and ties, it argues, did not act as conduits of automatic policy transfers, but helped shift high officials' priorities and attention toward what was being done, said, and debated in other countries and in international forums. At a time when post-war embedded finance was being contested in international financial circles, the Treasury's new “international focus” changed the terms of domestic financial conversations in less dirigiste and more market-friendly ways.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=POX_124_0161