Titre | La monnaie en tant que commun. Une innovation pour un développement alternatif durable au Sud aussi | |
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Auteur | Jean-Michel Servet | |
Revue | Revue d'économie financière | |
Numéro | no 132, 4ème trimestre 2018 Le financement des territoires | |
Rubrique / Thématique | Articles divers |
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Page | 273-302 | |
Résumé |
La compréhension de la finance et la monnaie en tant que commun ne se réduit pas à la question de leur contribution potentielle au développement durable d'un point de vue environnemental par les modes de consommation de ressources physiques ou de financement d'équipements, de moyens de transport et de logements. Leur dimension de « commun » apparaît, d'une part, dans la production et la circulation de liquidités, qui sont essentielles au fonctionnement des systèmes économiques et financiers, et, d'autre part, à travers les types de gestion qui doivent impliquer toutes leurs parties prenantes. À la différence des ressources naturelles, que la gestion en tant que « commun » essaye de protéger et ainsi d'en limiter la consommation, pour assurer la reproduction ou la conservation de la monnaie, celle-ci doit être dépensée parce que son injection et sa circulation produisent des effets multiplicateurs des revenus. L'article analyse principalement certaines limites actuelles de la capacité du développement de communs et les conditions nécessaires à leur appropriation et à leur reproduction. Est présenté l'exemple de la monnaie complémentaire la mieux connue dans un pays en développement ou émergent, celui à Conjunto Palmeiras et de ses reproductions au Brésil, ainsi qu'un projet monétaire plus récent au Kenya (le Bangla Pesa). Ces exemples de monnaie complémentaire situent la question des communs dans de petits territoires. L'échelon global soulève de nombreuses questions. D'une part, l'implication de ce que peuvent être les parties prenantes et de leurs représentants et, d'autre part, les conditions, à ce niveau, de la production des ressources monétaires et financières.Classification JEL : E40, R00. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Understanding finance and currency as common does not reduce this issue to their potential contribution to sustainable development from an environmental point of view (in the consumption of the physical resources or the financing of equipment, means of transportation and housing). Their “common” dimension appears through the production and the circulation of liquidity which are essential for the functioning of the economic and financial systems and through types of management which involve all their “stakeholders”. Unlike “natural” resources that “common” management tries to protect and thus to limit the consumption of, in order to assure their reproduction or their preservation, currency must be spent because its injection and its circulation lead to real multiplier effects of income.Here, we mainly analyse certain current limits of the capacity for development of commons and the necessary conditions for their appropriation and for their reproduction. We present the case of the best known complementary currency in a developing or emergent country, in Conjunto Palmeiras and its replications in Brazil, as well as the recent monetary project in Kenya (Bangla Pesa). These complementary currencies place these commons especially in small territories. The global level raises numerous issues ; on the one hand, the implication of what are supposed to be the "stakeholders" and their representatives, and on the other hand, the conditions of the production of the monetary and financial resources.Classification JEL : E40, R00. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ECOFI_132_0273 |