Titre | Déconstruire les paradigmes migratoires à travers les études sur les émigrations et les immigrations des femmes en Italie | |
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Auteur | Adelina Miranda | |
Revue | Revue Européenne des Migrations Internationales | |
Numéro | vol. 34, no 1, 2018 Mouvements migratoires d'hier et d'aujourd'hui en Italie | |
Rubrique / Thématique | Dossier thématique |
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Page | 173-194 | |
Résumé |
Les recherches sur les émigrées et les immigrées italiennes ont évolué dans le même espace épistémique, elles ont posé les mêmes questions et apporté des réponses complémentaires qui permettent d'avancer dans les études genre-migrations à partir de trois constats. Le premier est que la complexification des flux migratoires est un processus en devenir, lié à une superposition constante des modalités migratoires genrées ; le deuxième fait apparaître que les structures de pouvoir impliquent toutes les femmes, migrantes et non migrantes ; le troisième souligne que les différences et les similitudes ne s'inscrivent pas dans des oppositions binaires (migrantes actuelles/du passé, migrante/non migrante). La réflexivité théorique et méthodologique développée autour de la problématique des questions genre et migrations en Italie permet de saisir la dimension genrée comme étant consubstantielle à la construction du savoir sur les migrations. Ces travaux montrent l'insuffisance des modèles explicatifs classiques et mettent en évidence que l'étude des migrations doit prendre en compte d'une manière simultanée la mobilité et l'immobilité, les forces centrifuges et centripètes, les structures économiques et culturelles, les dimensions administratives et politiques. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Research on Italian emigrants and immigrants women has evolved in the same epistemic space; they have asked the same questions and provided complementary answers that allow progress in gender-migration studies around three observations. The first is that the complexity of migration flows is a developing process, linked to a constant superposition of gendered migration patterns; the second shows that power structures involve all women, both migrant and non-migrant; the third emphasizes that differences and similarities are not binary opposites (current/past migrants, migrant/non-migrant). The theoretical and methodological reflexivity developed around the issue of gender and migration issues in Italy makes it possible to grasp the gender dimension as being consubstantial to the construction of knowledge on migration. This work shows the inadequacy of traditional explanatory models and highlights that the study of migration must simultaneously take into account mobility and immobility, centrifugal and centripetal forces, economic and cultural structures, administrative and political dimensions. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=REMI_341_0173 |