Titre | Écrivains toxicomanes en Angleterre | |
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Auteur | Max Milner | |
Revue | Sociétés & Représentations | |
Numéro | no 1, 1995 Art sous Dépendance | |
Rubrique / Thématique | I. Études |
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Page | 13-34 | |
Résumé |
C'est dans l'Angleterre du début du XIXème siècle que l'influence de l'usage des stupéfiants sur la création littéraire fut expérimentée pour la première fois. Cela s'explique par l'ampleur de la consommation d'opium dans ce pays et par la tolérance qui entourait son utilisation. Cette influence se manifeste, chez Thomas De Quincey, par des modifications de l'imaginaire donnant à ses rêves une profondeur, une cohérence et une portée métaphysique incontestablement dues à l'opium, malgré ses inconvénients. Mais ces qualités ne se révèlent, chez lui et chez d'autres écrivains, que dans l'après-coup, au prix d'une élaboration esthétique indispensable. Seul le Kubla Khan de Coleridge paraît faire exception, s'il est vrai qu'il fut rédigé sous l'influence directe de l'opium. Mais on a les plus fortes raisons d'en douter. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The influence of drugs on literary creativeness was experienced for the first time in England, at the beginning of the XIX th century. That may be accounted for by the extensiveness of opium use in that country, and by the allowance given to it. The influence, according to Thomas De Quincey, rests on changes in imagination, which give his dreams a cohésion, a profoundity and a metaphysical reach undoubtfully brought forth by opium, notwithstanding its harms. But, according to him and other writers, these benefits are obtained only in the after-math, by means of a necessary aesthetic arrangement. The only exception seems to be Kubla Khan by Coleridge, if it is true that it has been written under the direct influence of opium absorption. But that seems utterly improbable. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=SR_001_0013 |