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Titre Quand la prison devient refuge
Auteur Antoine Lazarus
Mir@bel Revue Sociétés & Représentations
Numéro no 3, 1996 Michel Foucault
Rubrique / Thématique
I. Études
Page 307-320
Résumé Antoine Lazarus a rencontré Michel Foucault au début des années Soixante-dix, notamment sur la question des prisons. Son intervention évoque différents points, à la lumière de l'évolution des prisons en France depuis vingt-cinq ans. Surtout après les « mutineries » de 1974, des modifications importantes ont lieu. Elles peuvent sembler seulement matérielles, mais certaines sont essentielles et ont considérablement modifié le statut et l'image du détenu. La lutte contre les « tabassages » à l'intérieur de la prison est particulièrement symbolique des rapports de classes qui se jouent dans toute réforme. L'engagement des militants tourne autour de la question centrale qui est celle du risque de la pérennisation d'un système que l'on dénonce dès lors que pour des raisons, même humanitaires, on cherche à l'améliorer. La prison, indicateur des inégalités sociales, est toujours inscrite dès la naissance. Convient-il de continuer à punir ou proposer d'autres pratiques sociales alternatives ? La prison, parce qu'elle stigmatise le mal, et donc le bien, a une fonction positive. Le problème est qu'elle détruit ceux qui y séjournent. La « suppression de la prison « serait d'en supprimer l'usage tout en renforçant la présence des ses murs au milieu de la ville.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Antoine Lazarus met Michel Foucault at the beginning of the 70's, noticeably on the question of prisons. His intervention exposes different points in the light of the evolution of the situation of prisons in France in the last 25 years. Especially after the « mutinies » in 1974, when significant modifications occurred. They may seem only material, but some of them were essential and have considerably changed the prisoner's status and image. The struggle against beating-ups inside prisons is particularly symbolic of the relations between social classes which are inherent to any reform. Militants' involvement turns around the central question which is the risk of perpetuation of a system denounced as soon as, for some reasons- even humanitarian- an attempt at improving it is made. Prison, evidence of social inequality, is inscribed since birth. Must we then go on punishing or must we propose other social alternatives? Prison, because it stigmatises evil, therefore good, has a positive function. The problem is that it destroys those who live there. The « suppressing of prison » would mean to suppress the use of it while reinforcing the presence of its walls in the heart of the city.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=SR_003_0307