Titre | La famille en morceaux : Représentations des violences familiales dans la chronique des faits divers, 1870-1910 | |
---|---|---|
Auteur | Anne-Claude Ambroise-Rendu | |
Revue | Sociétés & Représentations | |
Numéro | no 6, 1998 Violences | |
Rubrique / Thématique | I. Études |
|
Page | 17-35 | |
Résumé |
La presse dessine une figure paradoxale de la famille fin de siècle. Loin des
images rassurantes forgées par la littérature édifiante, la famille – qui apparaît
presque exclusivement dans la presse via la chronique des faits divers – est presque
toujours le cadre de désordres et de violences. À ces brutalités quotidiennes
s'ajoute le caractère atroce de crimes spécifiques : parricides et matricides, enfants
maltraités. Pourtant cette constante narrative n'ouvre à aucun moment sur une
remise en cause de la famille. Les violences familiales, interprétées en termes
vaguement sociologiques par la chronique des faits divers montrent les limites d'un
genre journalistique qui s'arrête également au seuil de l'analyse psychologique et
du discours social. La violence est un argument de vente, mais la violence familiale
suscite un véritable embarras, montrant ainsi et comme en creux que la famille reste
un des totems majeurs du siècle finissant. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Résumé anglais |
The press draws a paradoxical picture of the family at the end of the century –
far from the reassuring images made up by edifying literature, the family – which
is mentioned in the press almost exclusively in the news-in-brief pages – is nearly
always about disorders and acts of violence. To these daily brutalities, one must add
the odious aspect of specific crimes: parricides, matricides, abused children.
Yet, this narrative recurrence never leads to a questioning of the family. Acts of
violence inside families, described in the news-in-brief pages in vaguely sociological terms, show the limits of a journalistic genre, that also stops where
psychological and social analysis begin. Violence is a marketing argument, but
family violence causes real embarrassment, thus proving, in an inverted sort of way,
that family remains one of the major totems of the ending century. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=SR_006_0017 |