Titre | Quel théâtre pour la République ? Victor Hugo et ses pairs devant le conseil d'État en 1849 | |
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Auteur | Gilles Malandain | |
Revue | Sociétés & Représentations | |
Numéro | no 11, 2001 Artistes / Politiques | |
Rubrique / Thématique | I. Études : 2. Ambiguïtés et incertitudes des politiques publiques |
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Page | 205-227 | |
Résumé |
L'article s'attache à rappeler et à mettre en perspective le projet qu'Hugo proposa en septembre 1849 au Conseil d'État de la Seconde République lorsque celui-ci chargé de la préparation de la loi sur les théâtres attendue depuis la révolution de Février, invita une trentaine de personnalités du monde théâtral à s'exprimer sur les questions en débat : la censure et le système des privilèges qui limitait le nombre de scènes. L'analyse de toutes ces interventions permet d'abord de faire apparaître les principales lignes de partage : la censure préalable et, plus que la « liberté industrielle », la possibilité d'une politique culturelle de l'État favorisant l'accès du peuple au(x) « grand(s) » théâtre(s). Dans ce contexte, Hugo faisait partie d'un groupe « démocrate » minoritaire, et son appel à un théâtre « magnifiquement subventionné » pour offrir les plus grands auteurs au plus large public, n'avait aucune chance d'aboutir. Pas plus sous la République que sous la monarchie, lorsqu'ils menaient, derrière l'auteur d'Hernani, la bataille du drame, les romantiques ne purent transformer le théâtre de leur temps. Quand vient l'heure d'un « théâtre national populaire » pourtant, et malgré l'oubli qui avait frappé entre-temps ses efforts, Hugo resurgit au panthéon de Jean Vilar. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
This article aims at reminding and putting in perspective the project which Victor Hugo submitted in September 1849 to the State Council of the 2nd Republic when, entrusted with the proposal of a law governing theatres and expected since the February Revolution, he invited about thirty theatre personnalities to express their views on the debated issues: censorship and the system of privileges limiting the number of scenes. The analysis of all these views first allows to clarify the main dividing lines: preliminary censorship and, more than “industrial freedom”, the possibility of a state cultural policy easing the access to “great theatre(s)” to the populace. In this context, Hugo was part of a “democrat” minority group, and his call for a “magnificently subsidised” theatre meant to offer the greatest authors to the widest audience, had no chance to succeed. No more under the Republic than under the monarchy, when they spear-headed, behind the author of Hernani, the drama battle, were the Romantics ever able to transform the theatre of their era. Yet, when the time comes for a “national popular theatre” and in spite of the memory lapse which had meanwhile hindered his efforts, Hugo is born again in Jean Vilar's pantheon. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=SR_011_0205 |