Titre | « Poser du Tricostéril sur la fracture sociale ». L'inscription des établissements de la décentralisation théâtrale dans des projets relevant de la politique de la ville | |
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Auteur | Alice Blondel | |
Revue | Sociétés & Représentations | |
Numéro | no 11, 2001 Artistes / Politiques | |
Rubrique / Thématique | I. Études : 2. Ambiguïtés et incertitudes des politiques publiques |
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Page | 287-310 | |
Résumé |
Le développement des volets culturels de la politique de la ville conduit les responsables des établissements culturels subventionnés et les artistes à prendre en charge des démarches liant création artistique et dimension sociale. Dans le spectacle vivant plus particulièrement, des projets sont ainsi mis en place pour répondre à l'injonction des hommes politiques faite aux metteurs en scène et responsables culturels de contribuer à « renforcer la cohésion sociale », en contrepartie des financements versés, induisant en cela un très net infléchissement dans les axes de la politique de démocratisation culturelle défendue jusque là. Mais artistes et responsables culturels détournent ces projets pour les mettre au service de leur démarche propre et les rapatrient de la sphère sociale ou politique à la sphère artistique. La réalisation de ces projets ne reflète donc pas une convergence de points de vue mais plutôt des intérêts respectifs des hommes politiques et des artistes, chacun recourant ensuite à des registres de légitimation bien différents. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The development of cultural projects issued by city policy leads executives of subsidised cultural institutions and artists to take charge of the concepts linking artistic creation with social dimension. In live performances more particularly, projects are carried out to meet the demands of the politics toward stage directors and cultural executives to contribute to “the reinforcement of social cohesion” as counterpart to subsidies, thus inducing a definite downward curve in the axes of the cultural democratisation policy defended so far. But artists and cultural executives hijack these projects to suit their own thought process and bring them back from the social or political sphere to the artistic sphere. The achievement of these projects does not, therefore, reflect a convergence of points of view but rather the respective vested interests of politicians and artists, each having afterwards very different ways of legitimating. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=SR_011_0287 |