Titre | Émotion et connaissance : L'emprise du sensible dans l'enquête sociologique | |
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Auteur | Jean-François Laé | |
Revue | Sociétés & Représentations | |
Numéro | no 13, 2002 Histoire et archives de soi | |
Rubrique / Thématique | Le « je », l'écriture et l'histoire |
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Page | 247-257 | |
Résumé |
Quel est l'intérêt pour l'enquêteur de prendre comme source d'information les émotions, les silences, les mots souffrants, à peine audibles, ou les faits divers en désordre ? Un conseil usuel donné aux enquêteurs consiste à écarter ce mode mineur de la réalité. Or, ce qu'on éprouve lors d'une enquête a une fonction de connaissance. Éprouver un silence, c'est se tenir à un point d'étouffement de la parole qui agit sur l'événement raconté. Analyser les sentiments et les émotions comme des sédiments sociaux, c'est interpréter les peurs, les incertitudes, l'effroi, les craintes que le sociologue doit prendre en charge. Parce que celui-ci enquête aussi avec son corps, « éprouver » est une source d'intelligibilité. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Which interest for a sociologist to incorporate emotions, silence and suffering words in his information base ? Those minor items are usually kept away from the analysis. The author shows why all these materials have, yet, a knowledge function and how the interviewer has to elucidate feelings and emotions as social sediments. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=SR_013_0247 |