Titre | De l'écrit à l'écran : Dracula, avatars et mutations d'une figure gothique | |
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Auteur | Gilles Menegaldo | |
Revue | Sociétés & Représentations | |
Numéro | no 20, 2005 Puissances du gothique | |
Rubrique / Thématique | Pérennités |
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Page | 199-215 | |
Résumé |
Cet article examine le réemploi au cinéma de quelques topoï de la littérature gothique en prenant pour exemple quelques adaptations de Dracula de Bram Stoker, depuis le Nosferatu fondateur de Murnau, jusqu'à la réécriture postmoderne de Coppola. Dans tous ces films, le cadre naturel spectaculaire et sublime joue un rôle essentiel en tant que source de contemplation esthétique et comme locus de l'angoisse. Les réalisateurs mettent aussi en relief le château draculéen et exploitent à leur manière les structures narratives propres au gothique. Le cinéma contribue à mythifier, mais aussi à transformer sensiblement les modes de représentation et la signification de la figure de Dracula, qui est d'abord l'incarnation d'un Autre monstrueux, puis qui évolue vers une image plus humanisée, mais toujours teintée d'une ambivalence permettant d'associer séduction et terreur. Les avatars les plus récents opèrent un renversement plus radical qui fait de Dracula un personnage romantique et tourmenté aux antipodes de la conception de Stoker. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
This article studies the transposition of a few classics of gothic literature to the screen, taking the example of several adaptations of Dracula by Bram Stoker, from Murnau's founding Nosferatu, to the post-modern re-writing by Coppola. In all these films, the natural settings, spectacular and sublime, play an essential role as a source of aesthetic contemplation and as places of angst. The directors also highlight the draculean castle and exploit in their own way the narrative structures characteristic to the gothic. Cinema contributed to mythicize, but also to noticeably transform the modes of representation and the significance of Dracula's figure, who is first the incarnation of a monstrous Other, and then evolves toward a more humanized image, although still tainted with an ambivalence associating seduction and terror. The latest avatars show a more dramatic shift that makes Dracula a romantic and tormented character radically different from Stoker's conception. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=SR_020_0199 |