Titre | Représentations « genrées » et sexuation des pratiques circassiennes en milieu scolaire | |
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Auteur | Marie-Carmen Garcia | |
Revue | Sociétés & Représentations | |
Numéro | no 24, 2007 (En)quêtes de genre | |
Rubrique / Thématique | 2. Socialisation |
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Page | 129-143 | |
Résumé |
En Éducation physique sportive (EPS), les arts du cirque sont pensés par les enseignants comme étant à même de favoriser la mixité dans les apprentissages artistiques. Les pratiques circassiennes permettraient d'associer la performance et la virtuosité, qui seraient plutôt du goût des garçons, à l'expressivité et la quête esthétique qui seraient plutôt du goût des filles. Au sein de l'ensemble des exercices physiques à visée artistique, cette image de « mixité » que revêt le cirque, séduit nombre professeurs. Ceux-ci souhaitent trouver, en effet, une alternative à la danse, principale activité expressive en EPS, dont la connotation féminine constitue un obstacle à l'engagement des garçons dans les apprentissages. Ainsi la « mixité » du cirque s'érige-t-elle en contrepoint de la « féminité » de la danse.Il s'agit alors d'analyser la manière dont « féminin » et « masculin » sont élaborés et organisés dans des contextes d'apprentissages circassiens spécifiques. Partant d'une conception du genre selon laquelle celui-ci peut varier en fonction des contextes institutionnels et les groupes sociaux auxquels on a affaire, les analyses s'attachent à détecter des variations significatives des représentations du féminin et du masculin et des modalités de sexuation des pratiques en fonction des objectifs éducatifs que se donnent les enseignants d'EPS qui enseignent les arts de la piste. De manière centrale, l'article montre que dans les cours qui visent la création d'un spectacle, les codifications « genrées » des arts de la scène, particulièrement visibles dans la convocation de l'expressivité théâtrale, conduisent à un mode d'élaboration du genre sensiblement différent de celui observé dans les enseignements chevillés à la culture sportive. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
In APE (Artistic Physical Education), the circus arts are thought by teachers to favour coeducation in artistic training. Circassian practises would permit the combination of achievement and virtuosity, which would rather appeal to boys, with expressiveness and aesthetic quest, which would rather appeal to girls. Within all the physical exercises having an artistic objective, many teachers are attracted to this image of “coeducation” underlying the circus. Indeed, they wish they could find an alternative to dancing, the major expressive activity in APE the feminine connotation of which hinders the boys' involvement in training. Thus, the “coeducation” of the circus goes against the “femininity” of dancing. We have to analyse the way “he feminine” and “the masculine” are developed and organized within specific Circassian training contexts. Therefore, considering that gender may vary in accordance with the institutional contexts and social groups we have to deal with, analyses attempt to detect significant variations of the representation of the feminine and the masculine and sexualization modes of practises according to the APE teachers' educational objectives. In a significant way, the article shows that in the classes aiming at producing a show, the “gendered” codifications of the performing arts, which are particularly conspicuous in the convening of theatrical expressiveness, lead to a mode of gender development significantly different from the one used in the teaching related to athletic education. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=SR_024_0129 |