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Titre Discours conservateurs, pratiques novatrices
Auteur Magali Della Sudda
Mir@bel Revue Sociétés & Représentations
Numéro no 24, 2007 (En)quêtes de genre
Rubrique / Thématique
4. Politique
Page 211-231
Résumé En s'intéressant à la principale ligue féminine française du début du siècle dernier, la Ligue patriotique des Françaises (LPDF), il s'agit de mettre au jour l'apparente contradiction entre, d'une part, des discours conservateurs sur le plan politique et, d'autre part, les pratiques parfois novatrices de certaines Catholiques. La LPDF, qui comptait plus d'un million et demi en 1933, a représenté pour de nombreuses Catholiques un lieu de politisation qui explique, pour partie, le comportement électoral des femmes lors des premières consultations. Sous la contrainte de la loi de 1901, et au nom de la défense de la religion et du conservatisme, les militantes ont contribué à la modernisation du système politique en s'appropriant certaines techniques de la démocratie partisane de masse et en reconvertissant des savoir-faire acquis à travers leur expérience religieuse. Apparaît ainsi au début du XXe siècle la femme politique moderne, conservatrice certes, mais capable de financer les candidats, de formuler des propositions politiques, voire de promouvoir certaines réformes sociales.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais This article studies the major French feminine league, at the beginning of the 20th century : the Ligue patriotique des Françaises (LPDF). The point is to highlight the apparent contradiction between, on the one hand, conservative political statements, and, on the other hand, the sometimes innovative practices of certain Catholic women. The LPDF, which was a million and a half strong in 1933, has represented a place of politization for many Catholic women, which partly explains the electoral behaviour of women when they first could vote. Under the constraint of the 1901 Law, and in the name of the defence of religion and conservatism, the militants have contributed to the modernization of the political system by appropriating certain techniques of mass followers democracy and by converting the know-how they had acquired through their experience in religious matters. Thus appeared, at the beginning of the 20th century, the modern political woman, conservative of course, yet able to finance candidates, to express political propositions, even to promote certain social reforms.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=SR_024_0211