Titre | Bertrand Lavier, le lieu commun et l'intime | |
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Auteur | Nicolas-Xavier Ferrand | |
Revue | Sociétés & Représentations | |
Numéro | no 33, 2012 Pour de faux ? | |
Rubrique / Thématique | Dossier : « Pour de faux ? Histoire et fiction dans l'art contemporain » |
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Page | 25-32 | |
Résumé |
Le présent article se concentre sur la série de Bertrand Lavier dite des « objets soclés », groupe d'œuvres où l'artiste place des objets communs, déjà utilisés, sur des socles, par l'intermédiaire d'un artisan professionnel. Inspiré de cette pratique essentiellement utilisée par les musées ethnographiques et les collectionneurs d'art exotique, le dispositif permet à l'artiste de remettre en perspective ces objets, si courants qu'ils en étaient devenus indifférents. Ici, l'ours en peluche, le taille-haie, le skateboard, le parpaing, le cône de chantier ou encore la porte de réfrigérateur prennent une nouvelle dimension. Placés sur un piédestal, ils obligent le spectateur à réévaluer son rapport avec eux. L'étude se concentre sur Teddy l'ours, et Chuck McTruck le skate – deux symboles générationnels, deux objets marqués par leurs années d'utilisation. Convoqués à la fois pour le vécu personnel qu'ils contiennent, et pour leur caractère d'universalité, ils sont le lieu d'un détournement du procédé ethnographique, opéré par l'artiste. Ce ne sont plus des fétiches exotiques, mais nos propres totems intimes. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Bertrand Lavier, The commonplace and the intimate This article focuses on Bertrand Lavier's series called “socled objects”, a group of works in which the artist puts common objects, previously used, on pedestals, with the help of a professional craftsman. Inspired by that practice mostly used by ethnographic museums and exotic art collectors, this device allows the artist to put in perspective these objects, so common that they have become indifferent. Here, the teddy bear, the hedge trimmer, the skate-board, the cinder-block, the construction cone, or the refrigerator's door take a new dimension. Placed on a pedestal, they force the spectators to revaluate their relationships with them. The article particularly focuses on Teddy the bear and Chuck McTruck the skate —two generational symbols, two objects marked by their former years of use. Summoned both for their personal history and their universal nature, they are the place of hijacking of the ethnographic process operated by the artist. They're not exotic fetishes anymore, but our own intimate totems. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=SR_033_0025 |