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Titre Dead Cities de Guillaume Greff, la ville morte à l'ère post-humaine
Auteur Bertrand Tillier
Mir@bel Revue Sociétés & Représentations
Numéro no 41, 2016 Villes mortes
Rubrique / Thématique
Villes mortes
Page 137-146
Résumé Dans son projet élaboré de 2011 à 2013, sous le titre Dead Cities, emprunté au titre de l'essai de l'urbaniste Mike Davis (2002), le photographe Guillaume Greff a entrepris de photographier une « ville morte », qui est une sorte de Pompéi à l'envers et à rebours des mégapoles contemporaines. En effet, Greff a méthodiquement photographié des vues de Jeoffrécourt, qui n'est autre qu'une fausse ville – entre ruine et chantier –, où personne ne vit vraiment et qui sert de centre d'entraînement militaire. Le photographe propose donc des sortes de cartes postales de lieux anonymes et déserts, dépourvus de qualités, enregistrés avec la froideur de l'objectivité et de la distanciation qui, dans l'histoire de la photographie, caractérisent l'esthétique du « style documentaire ». Par ces moyens, il donne à voir et à éprouver une cité-fantôme que ses images érigent en allégorie du nouveau savoir de l'ère post-humaine.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Dead Cities by Guillaume Greff, the dead city in the post-human era
In his project elaborated from 2011 till 2013, under the title Dead Cities, borrowed in conformance with the essay of the town planner Mike Davis (2002), the photographer Guillaume Greff undertook to photograph a “dead city”, which is a kind of Pompeii back to front and against the contemporary megalopolises. Indeed, Greff methodically photographed views of Jeoffrécourt, who is other than a false city—between ruin and construction site—, where nobody really lives and who serves as military training center. The photographer thus proposes sorts of postcards of anonymous and deserted places, deprived of qualities, recorded with the coolness of the objectivity and the distance which, in the history of photography, characterize the esthetics of the “documentary style”. By these ways, he gives to see and to feel a city-ghost which its images set up as allegory of the new knowledge of the post-human era.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=SR_041_0137