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Titre Les héritiers de Raombana. Érudition et identité culturelle à Madagascar à l'époque coloniale (fin XIXème siècle-1960)
Auteur Didier Nativel
Mir@bel Revue Revue d'histoire des sciences humaines
Numéro no 10, 2004 Les sciences sociales en situation coloniale
Rubrique / Thématique
Dossier
Page 59-77
Résumé Héritiers du premier historien de Madagascar, Raombana (mort en 1855), les érudits malgaches de l'époque coloniale le sont de manière indéniable. Comme lui, ils ont été formés par les missionnaires anglo-saxons de la LMS (London Missionary Society), avant de participer à la construction intellectuelle de la communauté nationale, à travers un travail sur les spécificités de la culture malgache, dans toutes ses composantes, et du passé de l'île. Il s'agissait alors de répondre au défi de la colonisation. L'Académie malgache, fondée en 1902 par Gallieni, entendait contrebalancer l'influence anglaise et rallier progressivement les figures les plus éminentes de ce courant savant. De fait, les Malgaches investirent peu à peu l'institution au point d'en prendre les rennes avant l'indépendance. Cependant, c'est au sein de réseaux protestants et nationalistes actifs, que s'est développé l'essentiel de l'érudition malgache. Peu après la Seconde Guerre mondiale, émerge un savoir plus spécialisé qui annonce la professionnalisation des sciences humaines, effective à partir de la création de l'Université de Madagascar au début des années 1960.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The malagasy scholars of colonial days are undeniably the true heirs of Madagascar's first historian, Raombana (who died in 1855). Like him, they were taught by the anglo-saxon missionaries of the LMS (London Missionary Society). Their intellectual contribution to Malagasy culture and history helped towards the establishment of an « imagined community ». It was an answer to the challenge of colonisation. The Malagasy Academy founded in 1902 by governor Gallieni, was meant to counterbalance the English influence and, in time, win over the most outstanding amongst them. And indeed, they slowly took over the Academy and were actually ruling it by the time of the Independance. But those scholars also thrived in protestant and nationalist networks. Soon after the end of the World War II, knowledge became more rigorous, a trend only to be confirmed by the opening of the University of Madagascar in 1960.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RHSH_010_0059