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Titre L'appropriation différenciée des études folkloriques par les sociétés savantes : la science républicaine rétive au folklore ?
Auteur Gilles Laferté
Mir@bel Revue Revue d'histoire des sciences humaines
Numéro no 20, 2009 L'institutionnalisation de l'économie financière : perspectives historiques
Rubrique / Thématique
Varia
Page 129-162
Résumé En suivant les activités folkloristes de la fin du XIXe siècle à la Seconde Guerre mondiale en Bourgogne, l'article cherche à saisir le rapport différencié des érudits aux études folkloriques, selon leur génération. L'Académie de Dijon est peu investie quand l'Académie de Mâcon concentre les plus significatifs folkloristes régionaux, une élite amateur, juridique, parfois politique, locale. L'explication majeure retenue tient dans la place jouée par l'Université de Dijon, qui forme une nouvelle génération d'érudits aux sciences sociales de la période, la géographie vidalienne, l'école des Annales, formation qui les rend rétifs au folklore, aux études locales au nom d'une rigueur analytique. Il faut attendre la fin des années 1930 et la requalification scientifique du folklore pour voir cette nouvelle génération d'érudits, fonctionnaires municipaux des institutions culturelles ou enseignants, s'emparer des études folkloriques.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The Differenciated Appropriation of Folklore Studies by Learned Societies : Republican Science Recalcitrant to FolkloreBy tracing folklore-related activities in Burgundy from the late nineteenth century until the Second World War, the paper seeks to understand the generational difference in the relationship of scholars to folklore studies. The Dijon Academy had little involvement in the domain while the Mâcon Academy brought together the leading regional folklore specialists who formed a local, legal and sometimes political, amateur elite. The main explanation for this lay in the role of Dijon University that educated a new generation of scholars in the social sciences of the period, Vidalian geography and the Annals school of history. Their education made them recalcitrant to folklore to which they preferred analytical rigour. It was not until the late 1930s and the scientific recharacterization of folklore that this new generation of scholars – employees in municipal cultural institutions or teachers – took up folklore studies.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RHSH_020_0129