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Titre Les professionnels africains de la recherche dans l'État colonial tardif : Le personnel local de l'Institut Français d'Afrique Noire entre 1938 et 1960
Auteur Jean-Hervé Jézéquel
Mir@bel Revue Revue d'histoire des sciences humaines
Numéro no 24, 2011 Décolonisation et sciences humaines
Rubrique / Thématique
Dossier  : Décolonisation et sciences humaines
Page 35-60
Résumé Les Africains ont joué un rôle précoce mais longtemps subordonné dans les dispositifs de production des savoirs coloniaux. D'une certaine manière, le recours aux « informateurs indigènes » est aussi ancien que la pratique du terrain ethnographique. À partir de la fin des années 1930, les conditions de cette participation entrent cependant dans une phase nouvelle. L'État colonial tardif s'intéresse en effet à la modernisation des sociétés africaines et mobilise les chercheurs pour répondre à ses nouvelles interrogations. Cette période est à la fois marquée par la création d'institutions locales de recherche comme l'Institut Français d'Afrique Noire (IFAN) et par la professionnalisation du personnel scientifique et technique en charge de ces instituts. Cet article interroge l'impact de ce nouveau contexte sur la place occupée par les lettrés africains dans les milieux de la recherche ouest-africaine. Il analyse le recrutement, la trajectoire et le rôle des employés ouest-africains de l'IFAN depuis la création de l'institut en 1938 jusqu'aux indépendances de 1960.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais African Researchers and the Late Colonial State
This article analyses the careers and roles of IFAN's African employees from the creation of the Institute in 1938 to the independence of French West Africa in 1960. Africans played an early yet subordinated role in the production of colonial knowledge. To a certain extent the use of native informants is as ancient as the practice of the ethnographic field itself. In the late 1930s this collaboration entered a new phase. As the late colonial state took interest in the modernization of African societies, social scientists were encouraged to produce knowledge in this new field of expertise. Local research institutes such as the Institut Français d'Afrique Noire (IFAN) were created and staffed with professional researchers and technicians. These changes affected the way Africans participated in the production of scientific knowledge.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RHSH_024_0035