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Titre Les réfugiés syriens au Moyen-Orient entre vide juridique et instabilité chronique
Auteur Alain-Guy Sipowo
Mir@bel Revue Etudes Internationales
Numéro vol. XLIX, no 2, printemps 2018 Le droit international des réfugiés face à une gouvernance mondiale en crise
Rubrique / Thématique
Section thématique
Page 291–315
Annexes Bibliographie
Mots-clés (matière)conditions de vie convention de Genève relative au statut des réfugiés droits de l'homme migration opinion publique réfugié solidarité
Mots-clés (géographie)Egypte Irak Jordanie Liban Moyen Orient Syrie Turquie
Mots-clés (organismes)Haut commissariat aux réfugiés - H.C.R.
Résumé Les personnes qui fuient le conflit armé en Syrie trouvent d'abord refuge dans les pays voisins, en Égypte, au Liban, en Irak, en Jordanie ou en Turquie. C'est ensuite seulement qu'elles décident de poursuivre leur migration vers des destinations lointaines. La présente contribution expose les motifs qui poussent les Syriens réfugiés au Moyen-Orient à entreprendre une migration secondaire. L'auteur soutient que cette migration tient, d'une part, à l'inadéquation de la protection juridique que reçoivent ces réfugiés dans les pays voisins et, d'autre part, à l'instabilité chronique que connaît la région. Il suggère que, dans la mesure où les pays occidentaux ne sont pas exempts de reproches dans la situation en Syrie, la réponse qu'ils apportent à la crise des réfugiés syriens devrait se fonder non uniquement sur un devoir de solidarité à géométrie variable, mais sur un principe de responsabilité en vertu duquel la charge de chacun serait déterminée par son niveau d'implication ou d'omission dans la crise.
Résumé anglais People fleeing armed conflict in Syria first find refuge in neighbouring countries like Egypt, Lebanon, Iraq, Jordan, and Turkey. Only then do they decide to move on to other, more distant destinations. This piece explores the reasons that drive Syrian refugees in the Middle East to a secondary migration. The author argues that this migration is due, on the one hand, to the inadequate legal protection they receive in the neighbouring countries and, on the other, to chronic instability in the region. He suggests that, since Western countries are not without blame for the Syrian situation, their response to the Syrian refugee crisis should be guided not only by a duty of variable-geometry solidarity but also a principle of responsibility according to which each party's burden is determined by its level of engagement or disengagement in the crisis.
Article en ligne https://www.erudit.org/fr/revues/ei/2018-v49-n2-ei04251/1055688ar/