Contenu de l'article

Titre Faire de la recherche son métier ?
Auteur Martine Sonnet
Mir@bel Revue Revue d'histoire des sciences humaines
Numéro no 34, 2019 Chemins de traverse
Rubrique / Thématique
Dossier
 Disciplinarisation, dédisciplinarisation, redisciplinarisation
Page 125-154
Résumé En marge de l'université, la Caisse nationale des sciences (ancêtre du CNRS), créée en 1930, attribue des bourses et allocations à des scientifiques débutants ou confirmés. De 1931-1932 à 1938-1939, sa section des sciences humaines voit passer 225 hommes et 29 femmes dans cinq sous-sections : histoire et archéologie, philosophie, philologie, sciences juridiques, sciences sociales. Ils représentent 23 % des bénéficiaires et se partagent 15 % du budget de la Caisse. Minoritaire, la cohorte des sciences humaines est plus âgée, moins féminisée, plus bourgeoise, et à la fois un peu plus parisienne et cosmopolite que celle des sciences mathématiques et expérimentales, pour qui la Caisse a été pensée. Les sciences humaines, « parentes pauvres » du dispositif de financement, ne peuvent se l'approprier assez pour que celui-ci promeuve, dans ce champ, la figure professionnelle nouvelle du chercheur comme il l'a fait en sciences « exactes » au moins du côté des hommes ; les femmes des deux sections partageant des infortunes proches.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Aside from university, the Caisse nationale des sciences (later to become the CNRS), created in 1930, awards grants and allocations to junior or senior scientists. From 1931-1932 to 1938-1939, its humanities section saw 225 men and 29 women in five sub-sections: history and archaeology, philosophy, philology, legal sciences, social sciences. They represent 23% of the beneficiaries and share 15% of the Caisse's budget. The cohort of human sciences is in the minority: it is older, less feminised, more bourgeois, and at the same time a little more Parisian and cosmopolitan than that of mathematical and experimental sciences, for which the Caisse was known. The human sciences, the “poor parents” of the financing system, cannot appropriate the system enough to promote the new professional research figure in this field, as had been done for the “exact” sciences, at least in the case of men; the women of both sections share similar misfortunes.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/rhsh/3158