Titre | The Soviet Afro‑Asian Solidarity Committee and Soviet Perceptions of the Middle East during Late Socialism | |
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Auteur | Philipp Casula | |
Revue | Cahiers du monde russe | |
Numéro | volume 59, no 4, octobre-décembre 2018 | |
Page | 499-520 | |
Résumé |
Comment le petit groupe des représentants soviétiques de la culture percevait‑il le Moyen‑Orient sous le socialisme tardif ? Qu'en pensait‑il et comment l'appréhendait‑il ? Le comité soviétique de solidarité afro‑asiatique a valeur d'étude de cas et l'analyse de ses déclarations, rapports et communications permet de fournir des réponses à ces questions. L'auteur passe au crible les archives du comité de solidarité et discute l'interaction de celui‑ci avec divers mouvements et « fronts » de libération. De la sorte, il souligne les singularités d'un orientalisme soviétique. Pour débuter, il contextualise l'engagement soviétique pour le Tiers monde en mentionnant les multiples « organisations publiques » chargées de propager le socialisme. Le comité de solidarité, lui, bien que dépendant du département international du PCUS, se targuait de jouir d'une certaine autonomie. Ensuite, l'auteur montre comment le comité de solidarité était engagé vis‑à‑vis de ses partenaires étrangers dans quatre activités de façonnage identitaire : il établissait une distinction entre les amis et les ennemis, il « agréait » ses partenaires comme révolutionnaires, et il jugeait constamment et évaluait leur comportement, tant sur le plan institutionnel qu'individuel. Il en émerge un orientalisme particulier, dans lequel le Moi est indubitablement le plus puissant, mais dans lequel l'Autre est toujours considéré comme ayant le potentiel de devenir semblable au Moi soviétique. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
How did selected Soviet cultural representatives in late socialism see the Middle East? What were their opinions or understanding of it? This paper replies to these questions by analysing the statements, reports and communications of the Soviet Afro‑Asian Solidarity committee (SKSSAA), which is analysed as a case study. It scrutinizes archival material of the SKSSAA and discusses the interaction between the Solidarity Committee and various liberation movements and “fronts”. In doing so, it highlights the peculiarities of a Soviet Orientalism. In the first section, the paper sets the context of the Soviet “Third World” engagement with a description of the myriad of “public organisations” tasked with spreading socialism; while dependent on the CPSU International Department, the SKSSAA claimed to enjoy some autonomy. In the second part of the paper, it is shown that the Solidarity Committee engaged in four identity‑crafting activities vis‑à‑vis its foreign partners: it drew a line between friends and enemies, it “certified” its partners as revolutionary, and it continuously assessed and evaluated their behaviour, both on an institutional and on an individual level. What emerges is a peculiar Orientalism, in which the Self is obviously more powerful, but in which the Other is continuously deemed as having the potential for becoming similar to the Soviet Self. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CMR_594_0499 |