Contenu de l'article

Titre À propos de cent trente-cinq crânes de Papous : A. B. Meyer et la controverse autour de la craniologie
Auteur Hilary Howes
Mir@bel Revue Revue d'histoire des sciences humaines
Numéro no 27, 2015 Anthropologie et matérialités de la race
Rubrique / Thématique
Dossier
Page 109-141
Résumé Cet article analyse les publications d'Adolf Bernhard Meyer, voyageur et naturaliste allemand (1840-1911), au sujet de sa collection de cent trente-cinq crânes du nord-ouest de la Nouvelle-Guinée. J'y questionne les procédés par lesquels Meyer s'est efforcé de produire un savoir racial à partir de ce qu'il appelait le « matériau brut » ; l'importance du travail de terrain dans ses prétentions à une vérité scientifique ; les effets des différences dans la méthodologie, les priorités de recherches, l'instrumentation, et les modèles nationaux de connaissance sur l'interprétation des données craniométriques ; et dans quelle mesure la construction culturelle, des notions de normalité, de pathologie, de genre, de classe, et de criminalité est devenue un des objets des études de race. J'y étudie aussi les changements d'attitude de Meyer à l'égard de la craniologie et de la façon dont les crânes étaient considérés durant la période où il était directeur du musée royal de zoologie, d'ethnographie et d'anthropologie de Dresde.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais This paper analyses publications by the German traveller-naturalist Adolf Bernhard Meyer (1840-1911) on his collection of 135 skulls from north-west New Guinea. I interrogate the processes by which Meyer endeavoured to produce racial knowledge from what he called ‘raw material', the significance of field experience for his scientific truth claims, the impacts of differences in methodology, research priorities, instrumentation, and national paradigms of knowledge on the interpretation of craniometrical data, and the extent to which culturally-bound constructions of normality, pathology, gender, class and criminality became enmeshed in studies of race. I also track changes in Meyer's attitudes towards craniology, and the ways in which skulls were valued during his term as Director of Dresden's Royal Zoological and Anthropological-Ethnographic Museum.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/rhsh/2645