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Titre Une expertise internationale sans « bonnes pratiques » : soutenir la professionnalisation du travail parlementaire dans la Tunisie d'après 2011
Auteur Quentin Deforge
Mir@bel Revue Critique internationale
Numéro no 83, avril-juin 2019 Corps migrants aux frontières méditerranéennes de l'Europe
Rubrique / Thématique
Varia
Page 127-145
Résumé Cette recherche porte sur un projet de « développement parlementaire » mis en place en Tunisie par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) à la suite du changement de régime advenu en 2011. Sur la base d'une observation participante, je prends le contre-pied de travaux consacrés à d'autres secteurs de l'action publique transnationale qui ont saisi ces formes d'intervention et d'expertise avant tout comme la mise en circulation de normes, de prescriptions et de « bonnes pratiques ». Le fait de participer quotidiennement au travail des experts parlementaires a permis de mettre en évidence l'impossibilité de réduire celui-ci à la mise en circulation de ressources internationales. Ce travail est d'abord une entreprise faiblement internationalisée de professionnalisation du travail parlementaire via la mobilisation de ressources nationales à destination des députés comme des fonctionnaires de l'Assemblée. Je suggère d'appréhender la mise en circulation de « bonnes pratiques » non pas comme la substance des différents secteurs de l'action publique transnationale, mais plutôt comme le marqueur de leurs processus de professionnalisation respectifs.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais An International Expertise without “Best Practices”: Supporting the Professionalization of Parliamentary Work in Tunisia after 2011 This article presents a research on the “parliamentary development” project that the United Nations Development Program (UNDP) established in Tunisia following the 2011 regime change. Drawing upon participant observation, it challenges the work done about other sectors of transnational public action, which mainly sees these types of expertise and intervention as the diffusion of norms, recommendations and “best practices”. Working among parliamentary experts on a daily basis revealed the irrelevancy of reducing this work to the circulation of international resources. In fact, this work consists in supporting the professionalization of parliamentary work, with limited international aspects. The project rather depends upon the mobilization of national resources in order to support the Tunisian Assembly's MPs and civil servants. Therefore, I suggest that we should look at the circulation of “best practices” as part of the processes of professionalization of various sectors of transnational public action rather than their common substance.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CRII_083_0127