Titre | De l'Amérique Latine à Madrid : Podemos et la construction d'un « populisme de gauche » | |
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Auteur | Laura Chazel | |
Revue | Pôle Sud | |
Numéro | no 50, 2019/1 Occitanie : l'invention d'une région | |
Rubrique / Thématique | Arena |
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Page | 121-138 | |
Résumé |
C'est en janvier 2014, dans un contexte de profonde crise économique, sociale et politique, et trois ans après le mouvement des Indignés (le 15-M), qu'une dizaine de professeurs de science politique de l'Université Complutense de Madrid et de militants venant de la gauche anticapitaliste fondent le parti politique Podemos. Ses fondateurs partent avec l'ambition de « prendre d'assaut le ciel » en adoptant une stratégie de rupture avec la gauche critique traditionnelle qu'ils considèrent s'être enfermée dans sa mythologie, ses symboles et ses défaites. Pour remplir leur objectif et prendre le pouvoir, les leaders du parti s'appuient sur ce qu'ils nomment une « hypothèse populiste », largement influencée par l'Amérique latine : théoriquement (principalement par le chercheur argentin Ernesto Laclau) et pratiquement (par les gouvernements latino-américains progressistes des années 1990-2000). Cet article a pour objectif de montrer comment, dans deux contextes si différents, l'Amérique latine et l'Espagne, les idées et les stratégies politiques ont circulé entre les gouvernements latino-américains et le parti Podemos qui s'est appuyé sur de nombreux concepts nés sur le continent latino-américain, comme le bolivarisme, la tradition nationale populaire ou encore la plurinationalité. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
In January 2014, a dozen professors of political science of the University Complutense of Madrid joined with former anti-capitalist activists to create the political party Podemos. In a context of deep economic, social and political crisis, and three years after the Anti-austerity 15-M movement, the founders of the party had the ambition to create a « left-wing populism » capable of winning elections by differentiating themselves from the traditional radical left, which, they considered, had been imprisoned for years in its symbols and in its defeats. To build their « populist hypothesis », the founders were largely influenced by Latin America : theoretically (mainly by the Argentinean researcher Ernesto Laclau) and concretely (by the left-wing Latin American Governments of the 1990-2000s). The aim of this article is to show how, in two very different contexts, Spain and Latin America, political ideas and strategies circulated between the left-wing Governments and Podemos, which showed interest in the concepts of bolivarism, the national-populist tradition, and plurinationality. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=PSUD_050_0121 |