Titre | Face à l'horreur du Bataclan : récit informatif, récit immersif et récit immergé | |
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Auteur | Raphaël Baroni | |
Revue | Questions de communication | |
Numéro | no 34, 2018 Territoires numériques de marques | |
Rubrique / Thématique | Échanges |
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Page | 107-132 | |
Résumé |
Cet article prolonge le débat ouvert dans la 30e livraison de Questions de communication (2016) concernant la place accordée à la théorie du récit à une époque marquée par un intérêt sans précédent pour des narrations qui s'incarnent dans des formes de plus en plus diverses. Plutôt que d'entrer dans un dialogue avec chaque répondant, j'illustrerai par un exemple concret ce que j'estime être la spécificité d'une démarche qui ne considère pas la théorie du récit comme un simple outil et pour montrer les profits que l'on peut espérer tirer d'un travail de théorisation des formes narratives. Je soutiens qu'il existe deux prototypes opposés de la narrativité, qui forment deux pôles extrêmes entre lesquels se répartissent les représentations narratives suivant que ces dernières se donnent pour tâche principale d'expliquer un événement ou, au contraire, de produire une immersion dans l'expérience racontée. Ces deux prototypes narratifs seront illustrés par deux récits très différents d'un même événement dramatique. J'évoquerai rapidement l'existence d'un troisième prototype : celui du récit immergé dans l'actualité, pour lequel la distinction entre temps du discours et temps diégétique n'a pas lieu d'être. Je reviendrai en conclusion sur les perspectives qui se présentent pour une narratologie de troisième génération. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
This article is a continuation of the debate open in the 30th issue of
Questions de communication (2016) about the place given to narrative theory in an era marked by an unprecedented interest in narratives embodied in increasingly diverse forms. Rather than entering into a dialogue with each respondent, I will illustrate with a concrete example what I consider to be the specificity of an approach that does not consider narrative theory as a simple tool and to show the benefits that can be expected from theorizing narrative forms. I argue that there are two opposing prototypes of narrativity, which form two extreme poles between which narrative representations are divided, depending on whether they are primarily intended to explain an event or, on the contrary, to an immersion in the narrated experience. These two narrative prototypes will be illustrated by two very different stories of the same dramatic event. I will quickly mention the existence of a third prototype: that of the narrative immersed in current events, for which the distinction between the time of discourse and diegetic time is irrelevant. In conclusion, I will come back to the prospects for a third generation of narratologists.
Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=QDC_034_0107 |