Titre | Hostilité et prosélytisme des communautés politiques : Le militantisme politique à l'ère des réseaux sociaux | |
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Auteur | David Chavalarias, Noé Gaumont, Maziyar Panahi | |
Revue | Réseaux (communication - technologie - société) | |
Numéro | no 214-215, mars-mai 2019 Enquêter à partir des traces textuelles du web | |
Rubrique / Thématique | Dossier - Enquêter à partir des traces textuelles du web |
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Page | 67-107 | |
Résumé |
Un candidat dispose au moins de trois leviers pour gagner les voix des électeurs : convaincre de la pertinence de son programme et de ses idées (positive campaigning), convaincre de l'inadéquation ou du danger des programmes et des idées de ses adversaires (negative campaigning), et enfin, rendre familier son nom et celui de son parti auprès du public. En prenant l'exemple de l'élection présidentielle française (2017), nous étudions la manière dont les personnalités politiques utilisent les réseaux sociaux pour actionner ces leviers et comment ces actions s'articulent avec celles de leurs communautés de militants en ligne sur Twitter. Nous proposons un ensemble de mesures quantitatives à différentes échelles pour qualifier les processus à l'œuvre au sein des communautés politiques et montrons que les communautés ont des manières distinctes de s'articuler avec les stratégies de leur leader, pointant une hétérogénéité dans les formes de « division du travail » militant. Nous montrons également que les variations dans les stratégies des communautés permettent d'identifier les faiblesses temporaires ou la perte de confiance dans un leader ainsi que la position structurelle des candidats dans l'arène politique. Nous identifions également une anomalie dans l'attitude de l'ensemble des candidats à l'égard de Marine Le Pen. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Electoral candidates can leverage at least three strategies to win votes: they can convince voters of the relevance of their programme and ideas (positive campaigning); they can convince them of the inadequacy or danger of their opponents' programmes and ideas (negative campaigning); and finally they can make their name and that of their party familiar to the public. Taking the example of the 2017 French presidential election, we explore how politicians use social networks to activate these levers and how these actions articulate with those of their online activist communities on Twitter. We propose a number of quantitative measurements on different scales to describe the processes at play within political communities, and show that communities have distinct ways of articulating to their leaders' strategies, pointing to heterogeneity in the forms of “division of labour” in activism. We also show that variations in communities' strategies can help identify temporary weaknesses or a loss of confidence in a leader, as well as the structural position of candidates within the political arena. Finally, we identify an anomaly in the candidates' attitude as a whole towards Marine Le Pen. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RES_214_0067 |