Titre | “Yo no me voy a casar, digo, yo quiero divertirme”. Resistir siendo mujeres solas | |
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Auteur | Nuria Jiménez Garcia | |
Revue | L'Ordinaire des Amériques | |
Numéro | no 224, 2019 Résister aux normes et se confronter au backlash : genre et sexualité dans les Amériques | |
Rubrique / Thématique | Résister aux normes et se confronter au backlash : genre et sexualité dans les Amériques |
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Résumé |
Etre un homme ou une femme est un processus résultant d'une insertion dans un tissu social et un réseau de relations, de représentations, de discours, de pratiques, de rapports de pouvoir et de domination, toujours traversés par le temps et l'espace (différenciés en fonction du genre). Dans ce travail, la construction du genre est envisagée à partir de la relation qui existe entre « l'action-discours » et "l'action-pratique". L'action discursive crée une « norme » conditionnant la façon d'être une femme, de se comporter, la manière d'habiter l'espace et la temporalité de l'occupation de l'espace, le travail auquel les femmes peuvent accéder (en fonction du secteur, du lieu et du type d'activité) et surtout le rapport femmes-hommes. L'action pratique maintient cette « norme » tout en la remettant constamment en cause, laissant des creux et des interstices dans lesquels certaines femmes s'insinuent grâce à des stratégies improvisées. Cela leur permet d'échapper aux symboles culturels les mieux établis et les plus rigides qui sous-tendent ces normes et ces modèles. Cet article se propose d'analyser la manière dont les femmes à la peau foncée de la Costa Chica de l'Etat de Oaxaca au Mexique, mettent en place des stratégies (conscientes et inconscientes) pour s'affranchir des mécanismes de construction de normes et de contrôles imposés par les pratiques patriarcales en vigueur dans cette région. Parmi les relations « a-normales » entre hommes et femmes se trouve celle qui consiste à ne pas avoir de relations avec les hommes. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Being a man or a woman is a process which results from belonging to a social fabric and to a network of relationships, representations, discourses, practices, and power relations which are always defined by time, space, and gender. In this article, gender construction is apprehended through the link between “discourse action” and “practice action”. Discourse action gives birth to a “norm” which defines what a woman is, how she behaves, how and when she can inhabit space, what type of work she can have access to (depending on the type and location and this professional activity), and, most importantly, the power relations between men and women. Practice action keeps this “norm” alive while constantly questioning it, which creates cracks through which some women enter thanks to improvised strategies. This allows them to escape the most established and rigid cultural symbols which frame these norms and models. This article studies the way dark-skinned women from the Costa Choca in the state of Oaxaca in Mexico come up with (both conscious and unconscious) strategies to free themselves from the mechanisms sustaining these norms which are imposed by the patriarchal practices of the region. Among “abnormal” relationships between men and women are these consisting in not having any relationship with men. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/orda/4756 |