Titre | Des intermédiaires aux fonctions honorifiques ? | |
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Auteur | Rebekka Åsnes Sagild, Anna Lisa Ahlers | |
Revue | Perspectives chinoises | |
Numéro | no 2019/2 Au nom de l'État-parti, au service du peuple : organisations de masse et de base dans la Chine du XXIe siècle | |
Rubrique / Thématique | Dossier |
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Page | 9-17 | |
Résumé | La Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) est une institution ambiguë : souvent tournée en dérision en étant comparée à une « plante verte » du régime de l'État-parti, ou, au mieux, en étant considérée comme un cercle de réseautage destiné à obtenir les bonnes grâces des élites, elle n'est que peu étudiée dans la recherche académique. Cependant, la direction du Parti communiste s'accroche fermement à ce qu'il estime être un organe intermédiaire « largement représentatif » qui soutient les réformes politiques et l'action du Front Uni. Dans cet article, nous étudierons le bien-fondé de cette logique initiale en nous appuyant sur de nouvelles données empiriques. Nous reviendrons sur l'histoire institutionnelle de la CCPPC, le mode de désignation de ses membres, ainsi que sur l'image portée par les délégués sur leurs propres statuts et mode de fonctionnement. Il apparaît que l'intermédiation constitue depuis toujours une tâche aux contours flous pour les membres de la CCPPC, ce qui se traduit par un large éventail d'attitudes allant de l'adhésion complète aux prises de position du Parti à des tentatives d'inscrire de manière proactive des sujets à l'ordre du jour. Après plus de 20 ans de timide ouverture aux propositions nouvelles émanant de la base en matière de politiques publiques, de nouvelles règles de conduite émanant du niveau central tendent à limiter de nouveau le pouvoir consultatif des CCPPC aux niveaux national et régional. Néanmoins, il semblerait qu'une marge de manœuvre reste possible pour un rôle intermédiaire, en particulier au niveau local. | |
Article en ligne | http://journals.openedition.org/perspectiveschinoises/9573 |