Titre | Politiques sociales et néolibéralisme | |
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Auteur | Natalia Hirtz | |
Revue | Recherches Sociologiques et Anthropologiques | |
Numéro | vol. 49, no 2, 2018 Rationalité néolibérale à l'œuvre : approches ethnographiques | |
Rubrique / Thématique | Dossier |
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Résumé |
Depuis la fin des années 1990, l'Argentine connaît une vague sans précédent de récupérations d'entreprises par leurs travailleurs. Ces expériences ont émergé dans un cycle de révolte qui a traversé une grande partie des pays de l'Amérique latine où des mobilisations contestaient, notamment, les plans d'ajustement structurel. En 1997, la Banque mondiale élabore les Réformes de seconde génération. Celles-ci visent, entre autres, l'affermissement de la gouvernance dans cette région où les conflits sociaux deviennent de plus en plus menaçants et où l'accroissement de la pauvreté représente une charge pour ces États. À cet effet, elles envisagent le renforcement de la démocratie participative et l'empowerment de la société civile ce qui implique, notamment, l'autonomisation des individus par le développement d'activités productives permettant d'acquérir des moyens de subsistance. L'empowerment renvoie ainsi au processus d'obtention de capacités et de responsabilités individuelles, libérant l'État et les entreprises de certaines “charges” sociales. Cet article analyse l'imbrication entre la force des contingences dues à la lutte et aux pratiques autogestionnaires développées par les travailleurs des entreprises récupérées, et les mesures déployées au nom de la démocratie participative et de l'empowerment pour institutionnaliser ces expériences, réduisant d'autant leur potentiel politique. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Beginning in the late 1990s, Argentina has experienced an unprecedented wave of takeovers of companies by their workers. These cases emerged in a cycle of revolt which swept through a major part of the countries of Latin America, where advocacy mobilisations – particularly – contested structural adjustment plans. In 1997, the World Bank developed its second generation reforms. Inter alia, they aimed at strengthening governorship in an area where social conflicts have become ever more threatening and where an increase in poverty represents a burden for the States involved. To that end, they envisaged a reinforcement of participative democracy with an accompanying empowerment of the civil society, which, in particular, implies the autonomisation of individuals through the development of productive activities allowing them to acquire means of subsistence. Empowerment thus refers to a process for obtaining individual capacities and responsibilities, freeing both States and companies from certain social “burdens”. This article analyses the intertwining between the force of circumstances due to the struggle and self-management practices developed by the workers of the companies taken over, as well as the measures deployed in the name of participative democracy and empowerment to institutionalize those experiences, and thereby reduce their political potential as much as possible. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/rsa/2839 |