Titre | La responsabilité à l'épreuve de la division mondiale du travail : les apports de l'économie comportementale | |
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Auteur | Emmanuelle Auriol | |
Revue | Sociologie du travail | |
Numéro | vol.61, no 2, avril-juin 2019 Le travail en quête de responsabilité | |
Rubrique / Thématique | Dossier-débat : le travail en quête de responsabilité |
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Résumé |
Pour les économistes, ce sont les institutions, les règles de droit et les contrats qui doivent inciter, voire contraindre, les individus à se comporter de manière responsable. Ils étudient les marchés et leur fonctionnement dans le but de trouver les règles qui permettent de se prémunir des comportements opportunistes et déviants. Que l'on considère les apports des néo-classiques ou ceux, plus récents, de l'économie comportementale, la responsabilité au travail ne va pas sans contrôle. Celui-ci a pour but, dans le premier cas, de mesurer la performance du travailleur pour le rémunérer et, dans le second cas, de lutter contre le sabotage, généré par des motivations intrinsèques négatives. Pour assurer une production responsable, les entreprises doivent aussi vérifier l'origine et la qualité des autres intrants. La globalisation, couplée à la division mondiale du travail, pose un problème croissant de traçabilité et de confiance dans le marché. En attendant la mise en place d'hypothétiques normes environnementales et sociales internationales, la transparence sur l'ensemble du processus de production est le seul moyen de savoir à quoi les entreprises et leurs salariés contribuent. Ne pouvant faire ce travail de vérification eux-mêmes, ils s'en remettent aux institutions publiques et privées de certification. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Economists study markets and their operation with the aim of finding rules that are robust to opportunistic and deviant behaviours. For them, institutions, legal rules and contracts should be designed to incite, even force, individuals to behave responsibly. Whether one considers the work of the neoclassical economists or, more recently, of behavioural economists, responsibility at work always requires monitoring. The purpose of this is firstly to measure workers' performance in order to reward and incentivise them, and secondly to protect the organisation from sabotage and disruptive behaviours generated by negative intrinsic motives. In order to produce responsibly, companies also have to verify the origin and quality of their other inputs. Globalisation, coupled with the worldwide division of labour, presents a growing problem of accountability and trust in the market. In the absence of internationally enforced environmental and social norms, transparency over the entire production process is the only way to know what firms and their employees contribute to. Since they cannot carry out this verification process themselves, they rely on public and private certification institutions. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/sdt/18027 |