Titre | Robinson Crusoe and the Natural Mechanick | |
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Auteur | Paddy Bullard | |
Revue | Etudes anglaises | |
Numéro | Vol. 72, no 2, avril-juin 2019 Robinson Crusoe: a Gazetteer | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 182-195 | |
Résumé |
Des études récentes de Robinson Crusoé ont fait apparaître un regain d'intérêt pour la culture matérielle du roman de Defoe — la façon dont il traite des objets fabriqués, des constructions et des habitations, de l'environnement matériel de l'île déserte. Ces analyses ont de manière générale conclu à une attitude positive de Defoe à l'égard des représentations matérielles. Cet article s'interroge sur cette lecture de plus en plus consensuelle de Crusoe comme homo faber et technicien de la nature. À l'inverse, il révèle une ironie qui traverse tous les commentaires de Defoe sur les processus mécaniques et les cultures de la fabrication artisanale. Il suggère également une raison au scepticisme de Defoe. Celui-ci propose une conception de la production matérielle où les éléments fondamentaux de la fabrication des objets — le travail, les matières premières, les buts instrumentaux, le temps — sont parfaitement lisibles et déductibles par le raisonnement de l'observateur. Par conséquent, il doit s'assurer qu'aucune intervention d'un savoir personnel, d'un quelconque mystère, métier ou ornement artisanal, ne puisse contrarier sa version conjecturale de l'histoire. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
In recent studies of Robinson Crusoe there has been a revival of interest in the material culture of Defoe's novel—its handling of crafted objects, of building and dwelling, of desert island things. These responses have tended to find a positive attitude in Defoe's material representations. This essay questions the increasingly received reading of Crusoe as homo faber and complete natural technologist. It finds instead a sustained strand of irony running through all of Defoe's commentaries on mechanical processes and cultures of manufacture. It also suggests a positive reason for Defoe's scepticism. He presents a scheme of material production in which the basic components of manufacture—labour, raw materials, instrumental ends, time—are perfectly legible and deducible to the reasoning observer. Consequently he must make sure that there is no intervening layer of personal knowledge, of artisanal mystery or ornament, that might obscure this conjectural vision. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ETAN_722_0182 (accès réservé) |