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Titre Un contre-pouvoir financé par l'État ? Les tables de quartier, une expérimentation à mi-chemin entre dispositif institutionnel et mouvement social
Auteur Jérémy Louis
Mir@bel Revue Participations
Numéro no 24, 2019/2 Les conseils citoyens, beaucoup de bruit pour rien ?
Rubrique / Thématique
Dossier : Les conseils citoyens, beaucoup de bruit pour rien ?
Page 195-216
Résumé Les tables de quartier sont des espaces d'échanges, de débats et d'actions collectives qui rassemblent les associations et les habitants mobilisés à l'échelle du quartier, et qui existent depuis les années 1980 au Québec. En France, elles sont d'abord recommandées par le rapport « Bacqué-Mechmache » sur la politique de la ville en 2013. Puis, une dizaine d'entre elles sont lancées en 2014 dans le cadre d'une expérimentation nationale sur trois ans, portée par la Fédération des centres sociaux et socioculturels de France et la coordination Pas sans Nous, et financée par le ministère de la Ville. Le présent article se propose d'analyser le passage du rapport à l'expérimentation. Les trois acteurs en jeu, aux profils très différents, ont négocié une dynamique qui s'éloigne en plusieurs points de la proposition initiale. Au sein de ces ajustements opérés à l'échelon national, on observe un rétrécissement de la portée conflictuelle des tables de quartier et une valorisation de la logique partenariale, témoignage d'une forme d'institutionnalisation relative de la dynamique.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais A state-funded counter-power? The Tables de Quartier, an experiment between institutional project and social movementThe “tables de quartier” are assemblies of organizations and citizens mobilized at the neighborhood level, that seek to create debate and collective action in order to confront local issues. They have existed in Quebec since the 1980's. In France, they were first recommended in the “Bacqué-Mechmache” report on urban policy in 2013. Then, about ten “tables de quartier” were launched in 2014 as part of a three-year national experiment, carried out by the Fédération des Centres Sociaux et Socioculturels de France (the French Federation of Social and Sociocultural Centers) and the “Pas sans Nous” organization, and financed by the Government. This article will analyze the transition from the report to the experiment. Several adjustments have been made through negotiation between the organizations and the government, that result in a shrinking of the conflictual approach of the “tables de quartier,” and an enhancement of the partnership logic. These changes testify to the movement's relative institutionalization.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=PARTI_024_0195