Titre | Migrations résidentielles, ségrégation sociale et vieillissement démographique : le cas de l'espace périurbain bruxellois | |
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Auteur | Thierry Eggerickx, Jean-Paul Sanderson | |
Revue | Espace Populations Sociétés | |
Numéro | no 3, 2019 Espaces, Populations, Sociétés, en mouvements… | |
Résumé |
Depuis 1945, la Belgique est passée d'un modèle « d'exode rural » au modèle inverse de périurbanisation, dans un contexte de développement de l'automobile, d'accès à la propriété privée et de hausse globale du niveau de vie. Ce processus, qui dissocie le lieu de travail et le lieu de résidence, s'inscrit comme une phase du processus de desserrement urbain à l'œuvre depuis le 19e siècle avec la création des banlieues. Ce phénomène s'intensifie et s'étend spatialement dans le contexte actuel d'augmentation des migrations internes lié principalement à la multiplication des modes de cohabitation et à l'instabilité croissante des trajectoires de vie familiale et professionnelle. De nombreuses études ont mis en exergue les coûts collectifs et environnementaux induits par la périurbanisation, plus rarement ses impacts sociaux et démographiques.L'objectif de cet article est d'analyser les composantes migratoires qui alimentent l'espace périurbain bruxellois, d'en mesurer les effets sociodémographiques et de comprendre pourquoi le processus persiste et s'amplifie dans des contextes politique et conjoncturel contraignants. Cette étude repose sur le couplage des données individuelles (mais anonymes) du Registre national couvrant la période d'observation 1991-2017 avec celles des recensements de la population de 1991, de 2001 et de 2011. Pour mesurer l'impact des migrations/migrants sur le vieillissement de la population, nous utiliserons la méthode de décomposition de l'âge moyen d'une population en cinq termes : le premier correspond au vieillissement de la population en l'absence de tout renouvellement démographique ; le deuxième représente l'effet du mouvement naturel en l'absence de mouvements migratoires ; le troisième isole l'impact des mouvements migratoires internes en l'absence du mouvement naturel et des mouvements internationaux ; le quatrième est l'effet des migrations internationales en l'absence du mouvement naturel et des migrations internes ; le cinquième terme est résiduel et mesure l'impact de l'interaction entre mouvements naturel et migratoire. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Since 1945, Belgium has moved from a "rural exodus" model to the opposite model of peri-urbanization, in a context of automobile development, access to private property and an overall rise in the standard of living. This process dissociates the workplace from the place of residence and is part of the process of urban loosening that has been in use since the 19th century with the creation of the suburbs.This process is intensifying and spreading spatially in the current context of increasing internal migration linked mainly to the multiplication of modes of cohabitation and the increasing instability of family and professional trajectories. Many studies have highlighted the collective and environmental costs of peri-urbanization, and more rarely its social and demographic impacts.The aim of this article is to analyze the migratory components that feed the Brussels peri-urban area, to measure its socio-demographic effects and to understand why the process persists and grows in binding political and economic contexts.This study is based on the coupling of individual (but anonymous) data from the National Register covering the 1991-2017 observation period with those from the 1991, 2001 and 2011 population censuses.To measure the impact of migrations on the ageing of the population, we will use the method of decomposition of the average age of a population into five terms: the first is the ageing of the population without any natural or migratory movement; the second represents the effect of natural movement without any migratory movement; the third globalizes the impact of internal migrations in the absence of natural movement and international migrations; the fourth is the effect of international migrations in the absence of natural movement and internal migrations; the fifth is a residual measure of the impact of the interaction between natural and migratory movements. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/eps/8904 |