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Titre The Syllable according to Aristotle
Auteur Yuri Kleiner
Mir@bel Revue Histoire, Epistémologie, Langage
Numéro Vol. 39, no 1, 2017 Les langues en danger : un observatoire pertinent pour les théories linguistiques ?
Rubrique / Thématique
Varia
Page 137-153
Résumé Les commentateurs modernes ont critiqué la définition de la syllabe selon Aristote («un son dépourvu de signification, composé d'une muette et d'une voyelle » ) au motif qu'elle ne tiendrait pas compte des syllabes constituées d'une unique voyelle. Cependant, de telles syllabes ne pouvaient être que «longues par nature » , (/ C -/), quantitativement/ métriquement égales aux syllabes «longues par position/ convention/ institution » (/ C C-C/) et à la séquence dissyllabique / C C /, plutôt qu'aux unités constructionnelles, /CV/, composées de deux unités élémentaires (στοιχεία) faisant partie de l'inventaire phonologique. Ainsi comprise, la syllabe d'Aristote aurait pu figurer parmi les notions phonologiques de base. L'inscription de la syllabe dans la catégorie du «non-signifiant», rapportée à la cohérence aristotélicienne de la distinction entre sons «signifiants» et «non-signifiants», suggère que l'idée de signe linguistique est implicitement présente dans le système aristotélicien des «parties de l'expression».
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Modern commentators criticized Aristotle's definition of the syllable (“ a non-significant sound, composed of a mute and a vowel”) for not taking into account syllables containing a single vowel. Such syllables, however, could only be ‘ long by nature', (/ C -/), quantitatively/ metrically equal to syllables which are ‘ long by position/ convention/ institution' (/ C C-C/) and to the disyllabic / C C / sequence, rather than to elementary constructional units, / CV/, composed of two elementary inventory units (στοιχεία). Thus understood, Aristotle's syllable could have found its place among the basic phonological notions. The position of the syllable in the ‘ non-significant category', with respect to Aristotle's consistent differentiation between ‘ significant and non-significant sounds' suggests that the idea of the language sign is present implicitly in Aristotle's system of the ‘ parts of expression'.
Source : Éditeur (via Persée)