Contenu de l'article

Titre Présentation
Mir@bel Revue Les cahiers de la justice
Numéro no 2010/2 Le rôle des Cours suprêmes dans les sociétés démocratiques
Rubrique / Thématique
Dossier - Le rôle des Cours suprêmes dans les sociétés démocratiques
Page 13
Résumé Les problèmes de nos sociétés sont désormais de nature mondiale et appellent des réponses mondiales de la part des gouvernements et des instances intergouvernementales. Mais, depuis peu, des acteurs nouveaux s'introduisent dans ce débat : les cours suprêmes. Qu'il s'agisse de la protection de l'environnement, la défense des droits économiques et sociaux ou encore la lutte contre le terrorisme, les cours suprêmes nationales parviennent à « vaincre leur déférence traditionnelle » à l'égard de l'exécutif pour se lancer dans des politiques « affirmatives » (E. Benvenisti et G. Downs). Dans quelle mesure le rôle des pouvoirs judiciaires nationaux est-il affecté par cette mutation ? En quoi le rôle traditionnel des cours suprêmes et leur place dans l'appareil d'État est-il affecté par l'internationalisation des problèmes de société ? Peut-on dire qu'une autonomie du pouvoir judiciaire accrue résulte de ce nouvel équilibre des pouvoirs ? Et comment parvenir à exercer ce nouveau rôle sans construire une culture universelle, sans parler dans un langage compréhensible par tous les systèmes de droit ?Ce sont ces thèmes très peu abordés que choisit de présenter les Cahiers de la Justice en publiant le premier volet d'un ensemble de textes issus d'un projet international placé sous l'égide de l'Institut de la Haye pour l'internationalisation du droit (HILL). Ce séminaire cherche à mettre en lumière le rôle croissant des cours suprêmes dans un monde où « la fragmentation du droit impose le dialogue des juges » (Paul Martens). Il explore ainsi des aires géographiques, issues de continents et de systèmes juridiques très différents du nôtre, en gardant à l'esprit, comme le dit Guy Canivet, que « l'ambition d'un idéal de justice à l'échelle planétaire impose de savoir parler au juge qui ordonne la lapidation de la femme adultère ».
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CDLJ_1002_0013