Titre | « Il faut du fun et le côté un peu cinéphile » : Quand les institutions aident les salles indépendantes à séduire le public jeune | |
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Auteur | Tomas Legon | |
Revue | Réseaux (communication - technologie - société) | |
Numéro | no 217, septembre-octobre 2019 Le cinéma fait-il son cinéma ? | |
Rubrique / Thématique | Dossier : Le cinéma fait-il son cinéma ? |
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Page | 185-221 | |
Résumé |
Cet article propose l'étude d'un dispositif initié en 2013 par la Région Rhône-Alpes, qui vise à aider les salles de cinéma indépendantes du territoire à séduire un public jeune non captif.À travers l'analyse des objectifs du dispositif et des moyens d'action choisis en fonction du public ciblé, il s'agit d'interroger les ressorts sociologiques de l'action culturelle contemporaine en matière de cinéma. Nous verrons ainsi que derrière des catégories indigènes qui se veulent souvent horizontales, neutres ou universelles (« qualité », « diversité », « curiosité »…), on retrouve le partage de croyances en l'existence de hiérarchies verticales du cinéma (des œuvres, des modes de diffusion, etc.) comme des rapports au cinéma (des manières de voir ou évaluer les films, par exemple), qui sont socialement situés. L'article entend cependant monter en généralité. Le dispositif étudié est en effet un exemple, parmi d'autres, du fait que l'éclectisme éclairé est la déclinaison contemporaine du modèle cultivé à diffuser aux catégories de la population que l'on considère comme les plus exposées aux tentatives hégémoniques des acteurs du champ de production élargi, dotés du pouvoir économique. La transformation des pratiques cinématographiques juvéniles est au croisement de ces enjeux de politique culturelle et de luttes internes au champ cinématographique. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
This article considers the study of a device initiated in 2013 by the Rhône-Alpes Region, designed to help independent cinemas in the region to attract a young, non-captive audience.Through the analysis of the objectives of the device and the means of action chosen for the target audience, it examines the sociological motivations of contemporary cultural action in the field of cinema. We see that behind indigenous categories that often claim to be horizontal, neutral or universal (“quality”, “diversity”, “curiosity”, etc.), we find the sharing of beliefs in the existence of vertical hierarchies of cinema (works, modes of distribution, etc.), as well as relationships with cinema (ways of seeing or evaluating films, for example), which are socially situated. The author intends however to translate the particular into general terms. The device studied is indeed an example, among others, of the fact that enlightened eclecticism is the contemporary version of the cultivated model, to be disseminated to categories of the population that are considered to be most exposed to hegemonic attempts by actors endowed with economic power. The transformation of juvenile film practices is at the crossroads of these cultural policy issues and internal struggles in the film industry. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RES_217_0185 |