Titre | Un train au pays des pick-ups : controverses et conflits autour du projet de grande vitesse ferroviaire en Californie | |
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Auteur | Charlotte Ruggeri | |
Revue | L'Espace Politique | |
Numéro | no 37, 2019/1 Luttes de territoire | |
Rubrique / Thématique | Luttes de territoire : enjeux spatiaux et représentations sociales |
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Résumé |
En 2008, le projet de grande vitesse ferroviaire est lancé en Californie. Onze ans plus tard, ce projet est au cœur de controverses politiques et les conflits d'aménagement se multiplient participant à ralentir l'avancement de la construction, commencée en 2015. Cet article se propose d'étudier les contestations du projet de grande vitesse californienne dans la Vallée centrale comme un révélateur des représentations spatiales associées aux transports et aux mobilités en Californie, mais aussi comme un reflet des difficultés de construction de grands projets d'aménagement aux États-Unis. Les contestations ont commencé par une controverse politique, doublée d'un conflit de territoire. Toutefois, ce conflit est devenu progressivement un conflit de territorialisation, mais cette montée en généralité n'a pas pour autant permis de faire naître un front uni de contestation et sa forte dispersion rend les actions peu efficaces, dans un contexte politique pourtant à même de fragiliser le projet. En repartant de la genèse du projet de grande vitesse californienne, nous verrons donc tout d'abord comment s'est formée la controverse politique qui l'entoure et comment elle s'est doublée d'un conflit de territoire à partir de 2008. Ensuite, nous nous intéresserons plus spécifiquement à l'espace de la Vallée centrale, où la contestation est la plus ancienne et la plus forte, pour voir comment le conflit d'aménagement y est devenu un conflit de territorialisation, malgré les limites de cette montée en généralité. Cet article s'appuie sur une série d'entretiens menée entre 2013 et 2018, ainsi qu'une étude de la presse californienne. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
In 2008, the high-speed rail project was launched in California. Eleven years later, this project is at the heart of political controversies and conflicts are multiplying and are slowing down the progress of construction, which began in 2015. This article proposes to study the challenges of the Californian high-speed rail project, especially in the Central Valley. This project reflects the territorial representations associated with transport and mobility in California, but reveals also the difficulties of building major infrastructures projects in the United States. In a rather classic pattern, the opposition began with a political controversy, coupled with a territorial conflict. However, this conflict has gradually become a territorialization conflict. The protest is not united and its high dispersion makes actions ineffective, in a political context that is likely to weaken the project. Starting from the genesis of the Californian high-speed rail project, we will see how the political controversy surrounding it was formed and how since 2008, a territorial conflict emerged. Then, we will focus more specifically on the area of the Central Valley, where the opposition is ancient and strong, to see how the planning conflict has become a territorialization conflict, despite its limits. This article is based on a series of interviews conducted between 2013 and 2018, as well as a study of the Californian press. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/espacepolitique/6120 |