Titre | Lutte environnementale dans le parc national de Dartmoor : (re)définition d'un territoire de nature protégée par la dynamique conflictuelle | |
---|---|---|
Auteur | Marie Méténier | |
Revue | L'Espace Politique | |
Numéro | no 37, 2019/1 Luttes de territoire | |
Rubrique / Thématique | Luttes de territoire : enjeux spatiaux et représentations sociales |
|
Résumé |
Le parc national de Dartmoor, en Angleterre, est le théâtre d'une lutte environnementale depuis plus de 17 ans. En 2000, un groupe d'individus a acquis la propriété privée d'une parcelle boisée au sein du parc pour s'y installer en édifiant différents types de constructions (tentes et cabanes). Loin de s'isoler, la communauté a très vite diffusé son projet localement. Lorsque l'autorité gestionnaire du parc national prit connaissance de leur installation dans le bois, sans permis légal (planning permission), elle a exigé de la communauté qu'elle régularise la situation d'illégalité dans laquelle elle se trouvait. La dynamique de la lutte s'articule autour du point de droit suivant : les constructions érigées par la communauté pour leur usage résidentiel dans le bois dont elles sont propriétaires sont-elles des constructions temporaires ou permanentes ? Depuis, les deux parties sont engagées dans une procédure administrative contentieuse longue et coûteuse. Basée sur des représentations environnementales divergentes, la lutte s'est déplacée dans l'arène médiatique afin de financer les coûts élevés des audiences formelles, une procédure contradictoire où les parties luttent et défendent leur cause. Cet article repose sur un corpus qualitatif constitué auprès d'un large panel d'acteurs concernés directement ou indirectement par le conflit. Si les conflits environnementaux sont classiques dans les espaces protégés, les résultats obtenus dépassent la simple étude de cas. La question du droit de vivre dans les parcs nationaux anglais est posée dans ces espaces rares, donc convoités, où les prix de l'immobilier excèdent largement la moyenne nationale. Une lecture positive de la lutte est ici proposée dans la mesure où les acteurs en tension ont redéfini leurs rapports au parc national, devenu un territoire de transactions. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
|
Résumé anglais |
Dartmoor National Park, in England, has been the theatre of a struggle for more than 17 years led by a community of people, owners of a piece of woodland, willing to live according to the principles and practices of sustainable development. In direct conflict with the National Park Authority, both have been engaged in a legal conflict to decide on the legal right of the community to live in the open countryside according to the planning system rules. Based on divergent environmental representations carried by various actors, the struggle also takes place in the media's arena where new technologies are used to pay for the prohibitive costs of a final public enquiry after a multitude of planning appeals. This paper will be based on specific materials extracted from a main corpus of data, which is comprised of interviews taken from a large range of actors in order to provide a more complex framework. If environmental struggles are classical in protected areas, the outcomes raised overtake the simple case study. It asks the more general question of the right to live in National Parks in which property prices are higher compared to the national average, a premium reinforced by strict planning rules, which frame the ability to reside within it. Hence, a more positive statement can be made from the case in the sense that environmental struggles are a way to redefined not only places but also actors. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
|
Article en ligne | http://journals.openedition.org/espacepolitique/6154 |