Titre | LA RÉSISTANCE POLONAISE EN DÉBAT | |
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Auteur | Jerzy W. Borejsza | |
Revue |
20 & 21. Revue d'histoire Titre à cette date : Vingtième siècle, revue d'histoire |
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Numéro | no 67, juillet-septembre 2000 | |
Rubrique / Thématique | LIBRAIRIE Livres reçus |
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Page | 33-42 | |
Résumé | La notion de résistance en Europe varie selon les pays. Ainsi, dans de nombreux cas, maquis et résistance ne furent pas synonymes. C'est en Yougoslavie et en Pologne que la résistance fut la plus forte. L'histoire de la lutte des nations yougoslaves contre l'occupant et de la guerre civile yougoslave est relativement bien connue en Europe ; en revanche, la connaissance de l'État clandestin polonais est très limitée en dehors de la Pologne. On confond fréquemment l'insurrection du ghetto de Varsovie (avril 1943) avec celle de toute la ville qui dura du 1er août 1944 jusqu'au début octobre 1944. Les historiens polonais de la dernière décennie éprouvent souvent quelque réserve pour le terme de « résistance », utilisé abusivement à l'époque de la Pologne populaire. Ils lui préfèrent celui d'« État polonais clandestin », notion plus large que la résistance au sens strict et qui englobe la résistance, le maquis, l'administration civile clandestine soumise au gouvernement légal en exil à Londres, le système éducatif clandestin (secondaire et supérieur) qui concernaient des centaines de milliers de personnes même si deux importantes organisations résistantes - l'extrême droite et la gauche communiste - demeurèrent à l'écart. En 1944, un second État clandestin commença à s'édifier en opposition au gouvernement lié aux autorités anglaises. Ce second État, tout d'abord beaucoup plus faible, finit par prendre le pouvoir en 1945, en s'appuyant sur les baïonnettes de l'Armée rouge. | |
Résumé anglais | Polish Resistance. The notion of resistance in Europe varies according to the country. In many cases, maquis and resistance were not synonymous. Yugoslavia and Poland had the strongest resistance movements. The history of the fight to the Yugoslav nations against the occupier and the Yugoslav civil war are relatively well known in Europe ; however, there is little knowledge about the clandestine Polish state outside Poland. The uprising of the Warsaw ghetto (April 1943) and that of the whole city that lasted from August 1, 1944 until the beginning of October 1944 are frequently confused. Polish historians of the last decade hesitate to use the term "resistance", overused during the period of Popular Poland. They prefer the phrase clandestine Polish state, a larger notion than the resistance in the strict sense and which includes the resistance, the maquis, the clandestine civil administration subjected to the legal government in exile in London, the clandestine educational System (secondary and higher) that concerned hundreds of thousands of people even if two major resistance organizations - the far right and the communist left - remained on the side-lines. In 1944, a second clandestine government began to rise up in opposition to the government linked to the English authorities. This second state, very weak in the beginning, managed to take power in 1945, by leaning on the Red Army's bayonets. | |
Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=VING_P2000_67N1_0033 |