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Titre La démocratie radicale entre action et institution : De la politique adversariale à la politique préfigurative
Auteur Audric Vitiello
Mir@bel Revue Raisons Politiques
Numéro no 75, août 2019 Démocratie radicale : retours critiques
Rubrique / Thématique
Dossier
Page 63-93
Résumé La démocratie radicale propose une conception activiste de la politique démocratique, érigeant la participation active à l'exercice du pouvoir en condition nécessaire de l'accès à l'autonomie individuelle et collective. Cet activisme implique le dynamisme d'une démocratie toujours en devenir, marquée par la transformation récurrente, voire continue, des structures comme des acteurs sociopolitiques. L'action politique est ainsi appelée à prendre en charge le processus d'institution des subjectivités démocratiques, soit à travers la confrontation conflictuelle avec l'altérité dans l'espace public, soit à travers l'expérimentation préfigurative de socialités alternatives. Cette perspective théorique fait ainsi écho à la tendance croissante des mouvements sociaux contemporains à adopter des modes d'action préfiguratifs, visant, à travers la création de structures et de relations sociales alternatives, à impulser de nouveaux processus de formation des subjectivités, susceptibles de concurrencer la socialisation antérieure, et de favoriser l'émergence de sujets animés d'un ethos à la fois réflexif et actif, plus favorable à l'engagement dans la pratique démocratique et à l'accès à l'autonomie.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Radical democracy between action and institution: from adversarial to prefigurative politics
Radical democracy develops an activist conception of democratic politics, according to which active participation to the exercise of power is a necessary precondition for accessing to both personal and collective autonomy. Activism implies dynamism: democracy is seen as an ongoing, forward-looking process, tasked with the recurrent and reciprocal transformation of both sociopolitical structures and actors. Thus political action has to deal with the process of institution of democratic subjectivities, either through the public confrontation with differences and opponents, or through the prefigurative experimentation of alternative social relations and activities. This theoretical perspective echoes the growing tendency of contemporary social movements to rely on prefigurative actions: the invention of alternative structures or situations intents to impulse new processes of socialization, more conductive to a new ethos, both more active and more reflexive, better able to support the involvement in democracy and the access to autonomy.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RAI_075_0063