Titre | LE MALAISE DES JEUNES GAULLISTES EN MAI 68 | |
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Auteur | François Audigier | |
Revue |
20 & 21. Revue d'histoire Titre à cette date : Vingtième siècle, revue d'histoire |
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Numéro | no 70, avril-juin 2001 | |
Rubrique / Thématique | LIBRAIRIE Livres reçus |
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Page | 71-88 | |
Résumé | Le malaise des jeunes gaullistes en Mai 68, François Audigier. Créée en 1965, l'Union des Jeunes pour le Progrès rassemblait quelques milliers d'adhérents favorables à un gaullisme social souvent critique par rapport à l'UNR et au gouvernement pompidolien. Comptant surtout des étudiants, l'UJP ignora pourtant le malaise des nouvelles générations comme la crise des Universités et passa à côté de l'explosion de Mai. Après quelques initiatives maladroites, elle sombra dans un attentisme inquiet hormis quelques responsables et sections qui assurèrent une présence gaulliste minimale. Son sursaut fut tardif et coïncida avec celui du pouvoir. En fait, la crise de mai avait révélé les contradictions d'un mouvement partagé entre sa volonté de représenter la jeunesse et le respect de ses allégeances politiques, d'une organisation déchirée entre une minorité progressiste qui avait soutenu les étudiants révoltés au nom de la « Participation » et une minorité conservatrice qui voyait en Mai 68 une tentative insurrectionnelle à réprimer. Entre ces deux lectures radicales, la majorité des adhérents avaient balancé avant de se reconnaître dans la formule du Général : « La réforme oui, la chienlit non ». | |
Résumé anglais | Young Gaullists' Discontent in May 1968, François Audigier. Created in 1965, the Union of Youth for Progress brought together thousands of members in favor of a social Gaullism often critical ofthe UNR and the Pompidou administration. Even though it was composed mostly of students, the UJP was unaware of the new generations' distress such as the university crisis and bypassed the May explosion altogether. Except for a few leaders and sections that provided a minimal Gaullist presence, it languished after making a few attempts. Its awakening was late and coincided with the political renewal. The May events revealed the contradictions of a movement split between a desire to represent the youth and respect of its political allegiances, of an organization torn between a progressive minority that had supported the revolting students in the name of participation, and a conservative minority that saw in May 1968 an attempt at insurrection and the need to conquer it. In between these two radical readings, most members had wavered before adhering to the General's formula : "Reform yes, a mess, no." | |
Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=VING_070_0071 |