Titre | Autour de l'Essai sur les éléments de classification des sociétés | |
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Auteur | Serge Tornay | |
Revue | Cahiers d'anthropologie sociale | |
Numéro | no 16, 2018 De l'ethnologie à la préhistoire | |
Page | 92-106 | |
Résumé |
Si l'essai d'Alain Testart, Éléments de classification des sociétés (2005), dérange certains traditionalistes, il captivera sans doute les esprits soucieux de nouveauté ! Ce livre est différent. Et pourquoi ? Parce qu'il propose une voie nouvelle pour l'anthropologie sociale, voire, plus généralement, pour la sociologie. Si les grands anthropologues ont cherché à expliquer la diversité des cultures, Testart s'emploie tout simplement à classer la diversité des sociétés. Quel défi ! Contrairement à ce que suggère le nom d'un de ses éditeurs, « Éditions Errance », Alain Testart démontre qu'il sait où il veut nous emmener. L'apport le plus original me semble résider dans une nouvelle nomenclature des sociétés, Monde I (sans richesse, chasseurs-cueilleurs), Monde II (celui qui pratique le prix de la fiancée et le wergeld sans connaître la propriété de type fundiaire) et Monde III (monde qui connaît ce type de propriété, celui de l'Eurasie). Sur le monde II Testart élucide les rapports entre prix de la fiancée et esclavage pour dettes. Et ce dernier est la voie royale vers la naissance de l'État et du despotisme. L'essai est à conseiller aux étudiants des premières années d'ethnologie. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
If Alain Testart's essay, Elements of a classification of societies, might disturb some traditionalist anthropologists, it might also charm those who are fond of innovation. This book is different, because it proposes a new perspective for social anthropology and more generally for sociology. While the great anthropologists devoted their efforts to explaining the diversity of cultures, Testart simply tries to class the societies. What a challenge! Contrary to what suggests the name of his publisher, “Errance”, Alain Testart knows where he wants to lead us. The more original contribution seems to me to reside in a new nomenclature of societies: World I (a world without wealth, the domain of hunters-gatherers), World II (the world which practises bride-wealth and the wergeld, without the fundiary property) and World III (a world which knows fundiary property, the Eurasiatic world). About the World II, Testart puzzles out the relationships between bride-wealth and slavery for debts. And this type of social tie, slavery for debts, is the royal way for the emergence of the State and of despotism. The essay is to be warmly recommended to first year students in anthropology. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CAS_016_0092 |